Selon les prévisions pluviométriques de l’Agence nationale de la météorologie au Mali, pour les Régions de Ségou, Mopti, Gao, Ménaka, le Nord de Kayes et Koulikoro, le Sud de Tombouctou, Taoudéni et Kidal, l’Extrême nord de Sikasso et le District de Bamako des fortes précipitations pluvieuses seraient annoncées au cours de la période de juin à septembre 2017. Cependant, pour faire face aux différents risques que peuvent provoquer ces pluies, Mali Météo recommande un certain nombre de mesures préventives.
De l’analyse des caractéristiques agro-météorologiques, il ressort que, cette année, la saison des pluies sera précoce sur la moitié Sud du pays. Par contre, dans le Nord, elle sera plutôt normale. Face à cette situation, les Agents de Mali Météo prévoient des risques importants d’inondations dans le Sud et le Centre du pays. Des risques qui pourraient être liés aux fortes précipitations pluvieuses et au remplissage des caniveaux qui servent de passage des eaux.
Ces risques sont, entre autres, les accidents sur la route ; certaines maladies comme le paludisme, la diarrhée ; les risques élevés d’impacts de foudres dans les zones à concentration de centrales hydro-électroniques.
Parmi les risques annoncés apparait aussi une sècheresse modérée en début de saison dans la partie Ouest du pays.
Ainsi, pour pallier les impacts de cette situation pluviométrique excédentaire, il est recommandé aux Agriculteurs d’utiliser des calendriers prévisionnels des dates de semis précoces ; d’investir davantage dans les semences des variétés améliorées à cycle moyen et résistantes à la sécheresse, aussi bien pour les cultures vivrières que pour les cultures de rente. Ceci, tout en privilégiant les techniques culturales favorisant l’économie de l’eau du sol. Les Agriculteurs se doivent aussi de ne pas baisser la garde vis-à-vis d’éventuelles fortes pluies pour minimiser les risques de dégâts matériels et les pertes en vies humaines et animales.
Pour les éleveurs, il est recommandé de prendre les dispositions pouvant éviter aux animaux des risques de noyade et susceptibles de prévenir les épizooties à germes préférant de bonnes conditions humides.
Aux acteurs du secteur de l’Energie, les conseils sont relatifs au remplissage des plans d’eau pour améliorer l’offre d’électricité, à la surveillance accrue des stocks d’eau pour éviter les ruptures de barrage ainsi qu’au renforcement de la collaboration avec les services météorologiques.
Sur le plan sanitaire, Mali-Météo conseille aux agents et acteurs de santé de pré-positionner les stocks de moustiquaires, d’antipaludéens, de chlore/produits traitant l’eau ; renforcer les capacités des structures de santé et aussi mettre en place des bulletins de risques sur les maladies climato-sensibles.
Aux particuliers, il est recommandé de suivre la qualité de l’eau et d’assurer l’assainissement, le drainage et le curage des caniveaux.
Ces recommandations de Mali-Météo vont dans le sens de la réduction des dégâts et pertes liés aux éventuels cas d’inondations pouvant advenir à travers le pays.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT