Les réseaux sociaux sont devenus les meilleurs outils de la drague en ligne. L’ajoute un innocent d’un ou d’une nouvelle amie, l’accès à un grand nombre d’informations sur la personne convoitée, une conversation en messageries instantanées, des sourires et des émoticônes, et c’est parti… Et, parfois, c’est pour la vie.
Mariées et célibataires, jeunes et vieux, hommes et femmes, on croise tout le monde sur les réseaux sociaux et sur le plus fameux d’entre eux, face book, devenu aujourd’hui l’instrument numéro 1 de la drague sur internet. Plus discret que certains sites spécialisés, et semble être le vecteur de rencontres, déguisées en «nouvelles amitiés». «Une fois la demande acceptée, on accède aux photos, aux statuts et les commentaires tout ce qu’il faut pour se mettre au boulot», explique Touré, un gérant de cyber, qui assure avoir fait «des rencontres de tous genres et en pagaille», grâce à face book. Et, pour ce nouveau type de conquête amoureuse qui s’opère sur le net, face book dame le pion à viber, skype ou autres imo, jugés plus limités. «Ce n’est pas la même chose. Il faut impérativement que j’ai ton numéro. Ce qui n’est pas forcément facile», résume Moussa, un ancien noctambule, qui, depuis quelques années, ne fait des rencontres que sur les net. «Dans la vraie vie, on n’a pas trop le temps pour s’approcher ou pour discuter, et je ne pourrais pas forcément dire ce que je ressens. Sur mon téléphone, je peux draguer de façon décomplexée partout et tout le temps», explique-t-il. Touré inscrit, depuis 2007, avoue que ce qui le passionne c’est la chasse. «La plupart des gens se voient, font ce qu’ils ont à faire et partent sur une autre conquête. Ce qui m’amuse vraiment c’est draguer, taquiner les filles, mais une fois que j’ai leur numéro, bien souvent je ne les appelle même pas» déclare-t-il. Mais, si face book permet de faire des rencontres éphémères, il favorise aussi les unions plus durables. C’est, par exemple, le cas d’Aïssata et Fadimata.
Aïssata 29 ans, mariée en 2013 à Traoré Idrissa, fait leur rencontre sur face book puis les deux font leur découverte juste une année après leur conversation.
Pour Fadimata, la rencontre était après deux ans de conversation. Ensuite, Dieu faisant les bonnes choses, elle s’est mariée après plus de trois ans et mère d’une fille. «Des couples se forment sur face book. C’est vrai ; mais, ce n’est pas le premier but recherché», explique Touré, aujourd’hui qui a laissé dernière lui face book ; car, d’après lui, cette vie met quelqu’un en retard et empêche même de travailler ou de réfléchir. «Il n’y a plus de face book, dans ma vie, parce que je sais comment ça se passe et ce que moi je fais sur face book », conclura-t-il.
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