Si tout se déroule comme prévu, le Bureau de l’Assemblée Nationale et ses différentes commissions seront renouvelés, ce lundi 31 octobre 2016, à l’issue d’une session plénière. Trois facteurs novateurs pourront enflammer les enjeux de la plénière de ce matin. A savoir : le non remplacement des deux députés décédés, la création du nouveau groupe parlementaire ADP-Sadi et les changements à opérer au niveau de certaines commissions générales.
Ce renouvellement, faut-il le rappeler fait suite à la relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et à la conférence des présidents de Commissions de la 2ème session de l’année 2016 de l’Assemblée Nationale qui s’est tenue le 10 octobre dernier. Laquelle avait pour objectif de préparer la mise en place du nouveau bureau qui aura la lourde tâche de conduire la destinée de cette législature.
Dans la composition numérique du Bureau, il n’y aura probablement pas de changement. Dix (10) postes de vice-présidence, et dix (10) secrétaires parlementaires et 2 questeurs seront désignés. . Le président Issiaka Sidibé et beaucoup de ses collègues devront conserver leur poste.
Le plus grand changement attendu, relèvera du remplacement du 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale, Amadou Thiam, de l’ADP-Maliba, qui milite désormais dans l’opposition, au sein d’un nouveau groupe parlementaire : ADPMaliba-Sadi. Mais le nom de son successeur demeure encore un mystère au même titre que celui du groupe parlementaire qu’il adviendra.
Au niveau de la composition des groupes parlementaires, l’ADP-Mali et le SADI évolueront désormais ensemble. Ainsi il y’aura six groupes parlementaires contre cinq dans le précédent bureau. A savoir : le groupe parlementaire : RPM, APM ; VRD, ADEMA/PASJ ASMA-CFP, SADI ADP-Maliba et les non-inscrits. Faut-il le signaler, avec le départ des députés de l’ADP-Maliba et le décès du député Yéléma de Baoraoulé, et de celui du Miria de Tominian, le Groupe parlementaire APM qui était la deuxième force politique s’en sort très réduit et risque de perdre certains de ses avantages bien qu’étant toujours dans la mouvance présidentielle.
C’est la recomposition des commissions de travail, qui probablement susciteront les tiraillements entre les élus de la nation. Onze (11) commissions générales seront mises en place, avec une commission contrôle qui sera présidé par un député de l’opposition. Conformément aux amendements apportés au règlement intérieur de l’AN, les commissions seront désormais pilotées par un (1) président, un (1) vice président et un (1) rapporteur.
Faut-il le préciser, chacune de ces commissions sera composée de 12 députés à l’exception de celles des Finances (27) et de contrôle (17).
Si dans les estimations, on affirme que la mise en place de ce bureau de l’Assemblée Nationale se déroulera sans anicroches, mathématiquement au regard du fait qu’on n’a pas encore procédé au remplacement des deux députés décédés récemment, Diorro Yarnangoré de Mopti (ADEMA) et Shadrac Kéita de Tominian (Miria), la donne changera au niveau de certains groupes parlementaires. D’où une relative tension dans l’air ce matin à Bagadadji. M.D
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