La salle de conférence de l’AGETIC a servi de cadre à une quarantaine de professionnels de médias, tous genres confondus, à un atelier de renforcement de capacités en matière des droits de l’homme, de trois jours, la semaine dernière. C’était en présence du président de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), Aguibou Bouaré, Mahamadou Talata ; administrateur de la Maison de la Presse ; ainsi que plusieurs acteurs de la presse et des droits de l’Homme.
Cet atelier de trois jours s’inscrit dans le cadre des missions de la CNDH, dans son plan stratégique 2018-2020 et son plan d’action semestriel de 2019, chargé de mener toute action de sensibilisation, d’information et de communication en vue d’instaurer une culture des droits de l’homme et promouvoir la recherche, l’éducation et l’enseignement des droits de l’homme dans tous les cycles de formation et dans le milieu socioprofessionnel.
De différentes thématiques ont été développées et débattues, au cours de ces trois jours par les experts de la CNDH et des médias, que sont : Introduction au système des droits de l’homme, les principaux instruments juridiques de protection des droits de l’homme des professionnels des médias, le phénomène de l’esclavage au Mali par Dr Ali Maïga, commissaire président sous-commission promotion. Ensuite, la thématique sur les droits de l’homme des personnes privées de liberté et le principe de la présomption d’innocence a été présentée par Aguibou Bouaré, président de la CNDH. Mariétou Konaté, rédactrice en chef du journal l’annonceur a fait une communication sur l’éthique et la déontologie : deux principes fondamentaux du journalisme respectueux des droits de l’homme. Aussi, une présentation sur les enjeux de la dépénalisation du délit de presse a été faite par Mahamadou Talata Maïga, administrateur délégué de la Maison de la Presse et le journalisme en situation de crise a été développé par Ramata Diaouré, journaliste. Enfin, les enjeux du reportage sur les sujets humanitaires et les questions des droits de l’homme ont été détaillés par Martin Faye de la Fondation Hirondelle (Studio Tamani).
Il est à noter que ce cadre d’échanges et de partages d’expériences entre les Hommes de médias et les experts en droits de l’homme a été l’occasion pour les professionnels de médias de faire des propositions de sujets et des angles possibles à traiter en matière de la lutte contre l’esclavage dans la région de Kayes, des pistes de partenariat, et de formuler des recommandations pour l’abolition de la pratique de l’esclavage et ainsi renforcer davantage la capacité des journalistes sur les droits de l’homme.
Aguibou Bouaré, président de la CNDH, a rappelé que les Hommes de médias sont des acteurs importants et incontournables dans le cadre de la promotion des droits de l’homme. Il a estimé que sans les professionnels de médias, il ne saurait y avoir une vulgarisation des droits de l’homme.
Pour clore son intervention, il a souligné : « la synergie d’action entre la CNDH et les professionnels de médias est plus que jamais d’actualité dans un contexte de guerre asymétrique où les plus folles informations parfois des rumeurs ou autres fakenews sont le plus souvent distillés au mépris du respect des règles déontologiques causant des graves violations des droits de l’homme ».
Aïssétou Cissé