Habitante de Konatébougou, Madame Maïga Oumou Bah, épouse d’Abba Maïga, frère de la Première Dame de la République, Mme Kéïta Ami Maïga, s’impose comme Présidente du Comité de Gestion de l’ASACOBOUL1 avec la bénédiction du Maire principal de la Commune I, Mamadou B. Kéïta. Le seul critère qu’elle remplit, c’est la détention de la carte d’adhérent établie au nom de son aide ménagère. Et l’Habitante de Konatébougou est désormais Présidente du CSCOM de Boulkassoumbougou Kouloubléni, à l’issue d’une élection très contestée. Le Président sortant, Maître Tiefing Dembélé, décide de faire recours devant les tribunaux. Et c’est parti pour un bras de fer avec Mme Maïga Oumou Bah.
Tout est parti d’une Assemblée Générale, qui s’est déroulée le 12 août 2017, après une avortée. De cette date à ce jour samedi 7 avril 2018, sous la médiation du Chef de quartier, après l’incapacité de la Mairie de rapprocher les deux tendances opposées. La chefferie a pu avoir un Bureau consensuel, dirigé provisoirement par le Président sortant, Me Tiefing Dembélé, qui devrait être présenté après adoption des propositions, si, toutefois, il n’y avait eu aucune contestation. Mais, ce qui fut marquant, ce jour, c’est la présence massive de la Police, avec gilets par balles et lance-grenades, prête à en découdre avec tout mouvement de contestations.
Cette Assemblée Générale était placée sous la présidence d’un Représentant de la Fédération Locale des Associations de Santé Communautaire (FELASCOM), Cheick Oumar Berthé (RPM), et non moins 5e Adjoint au Maire de la Commune I ; en présence du Maire M. B. Kéïta (RPM) ; d’un Représentation du service du développement social, d’un Représentant du Médecin chef du Centre de Référence de la Commune I, d’une Représentante de la Promotion Féminine et du Chef de quartier. Tout a bien commencé, mais sans bien finir. En tout cas, tout allait bien jusqu’au contrôle des mandats; c’est-à-dire entre ceux qui détiennent des cartes d’adhérent. Et c’est à ce niveau qu’une irrégularité a été constatée. Car, certains détiennent des cartes, mais ne sont pas enregistrés dans le Registre officiel où ne sont inscrits que les noms de 125 personnes. Après l’appel des noms, il ressort que 65 personnes du Registre sont absentes.
Deuxième cas d’irrégularité, le quorum n’était pas atteint. Malgré tout, au nom du consensus, une liste d’un Bureau consensuel a été remise à la commission d’investiture pour mettre la forme. Au retour de la commission, elle revient avec deux listes dont l’une, dirigée par le Président du Bureau sortant, est contestée par la jeunesse. Et l’autre par Mme Maïga Oumou Bah, épouse d’Abba Maïga, frère de la Première Dame de la République, Mme Kéïta Aminata Maïga. Ainsi, pour certains, si cette dernière est parvenue à avoir connaissance de ce Bureau consensuel, c’est qu’il y a fuite à travers la commission d’investiture. C’est faux, rétorque le Chef de village qui insiste sur le fait qu’il était présent au début et à la fin de toutes les démarches ayant abouti à ce bureau. Et un dirigé par madame Oumou Bah. Mme Maïga Oumou Bah et ses partisans venus en grand nombre ont insisté sur le vote. La commission a ainsi avoué son incapacité de s’y trouver un dirigeant par consensus. Elle opte alors pour un vote au cours d’une prochaine Assemblée Générale afin de permettre la préparation du vote.
Visiblement, les Maliens manifestent une allergie à tout dictat puisqu’ils sont de justice et de transparence.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT