La commémoration du 21ème anniversaire de la disparition de feu Dr. Mamadou Sacko, premier médecin spécialiste en Oto-rhino-Laryngologie (ORL) au Mali a été tenu par l’Association portant son nom (AMASAORL) dans la matinée du mardi 13 février à l’Ecole de Santé ‘’Bouctou’’. Une célébration couplée chaque année avec des activités de promotion de la santé ORL. Cette 10èmeédition présidée par Dr. Hamidou Sacko, président de l’AMASAORL a permis l’organisation d’une conférence scientifique, d’une formation et de consultations gratuites en ORL. Elle s’est tenue en présence de Dr. Amadoun Garba Cissé, promoteur de l’école de santé ‘’le Bouctou’’ (invité d’honneur), Prof. Timbo Samba Karim, président de la Société malienne d’ORL ainsi que des médecins et étudiants des sciences de la santé.
Cette journée a été l’occasion pour l’AMASAORL de rendre un vibrant hommage à feu Dr. Mamadou Sacko (décédé en 1997) pour ses efforts soutenus dans la promotion de la santé Orl au Mali. Sans reconnaissance digne de son rang, il reste pour tout le corps sanitaire du Mali, une mémoire vivante en ORL.
De même, l’occasion fut opportune pour l’association de passer au peigne fin le bilan de ses activités durant ces dix dernières années.
Par l’entremise de son président et d’autres personnes ressources, l’AMASAORL a tenu des communications, entre autres sur les pathologies Orl retrouvées chez le diabétique, les affections Orl dans les CSCOMs, les affections Orl en situation de soins primaires… Il y a eu aussi des séances de formation continue sur l’utilisation des gouttes auriculaires, les angines, les corps étrangers de la sphère ORL, les Rhino-sinusites et les Epistaxis.
Dans son mot de bienvenu, Dr. Amadoun Garba a tout d’abord exprimé toute sa joie de la tenue de cette 10ème journée de la promotion de la santé Orl dans son établissement, lequel forme des agents de santé. « Cet établissement reste toujours à votre disposition » a-t-il assuré aux responsables d’AMASAORL.
Parlant du Dr. Mamadou Sacko, M. Cissé notera que l’homme était un médecin exemplaire, car, selon lui, il ne faisait pas de différence entre les patients riches et pauvres. « Il traitait tous ses patients avec la même considération » a-t-il déclaré. Et d’ajouter qu’il était rompu à la tâche et aimait bien son travail.
Evoquant toujours le parcours de l’homme, Dr Cissé n’a pas tari d’éloges à l’égard de la mémoire de Dr Sacko. Une intervention qui a permis à l’assistance de découvrir l’immensité de l’apport à la santé publique de Dr Mamadou Sacko. Surtout lorsque Dr Soungalo Traoré est revenu sur certains pans de sa biographie.
Né en 1933 à Djougou au Benin ( ex Dahomey) feu Mamadou Sacko, après ses études primaire et secondaire au Niger, a obtenu un diplôme d’infirmier des grandes endémies à l’école Jamot à Bobo Dioulasso (Ex Haute Volta).
Après avoir été muté au Mali et travaillé dans plusieurs services, feu Dr. Sacko a opté pour la formation au lendemain des indépendances à travers l’obtention d’une bourse d’études en médecine en Union Soviétique entre 1961 et 1969. Après son retour au bercail comme premier spécialiste en Oto rhino-larynlogie(ORL) du Mali indépendant, feu Dr. Sacko a été nommé premier médecin chef du seul service ORL du Mali à l’époque celui de l’hôpital Gabriel Touré de 1969 à 1980.
Pour sa part, Dr Hamidou Sacko s’est dit très heureux devant la tenue avec succès des activités au programme de cette 10ème journée de l’AMASAORL. C’est pourquoi il a tenu à remercier particulièrement la société malienne d’Orl à travers son président, le Pr Timbo pour le témoignage de leur soutien sans faille manifesté à l’AMASORL.
Se disant satisfait du bilan du parcours de leur association, il dira qu’elle est parvenue à consulter gratuitement à travers tout le pays plus de 6000 personnes. En plus des consultations gratuites, dit-il, l’AMASAORL a effectué des formations sur le changement de comportements par rapport à la pathologie Orl. Avant de terminer, M. Sacko n’a pas manqué d’évoquer les difficultés rencontrées lors de la célébration annuelle de cette journée, notamment d’ordre financier, car dit-il, l’association n’a reçu aucun financement, ni des partenaires privés que publics.
Cette cérémonie a pris fin par une lecture de coran et des bénédictions !
Par Moïse Keita LE SURSAUT