jeudi 28 mars 2024
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Procès du Général Sanogo : La lenteur des tests ADN dénoncée

«Nous n’avons pas du tout digéré le fait que des gens brandissaient des pancartes et des teeshirts avec l’effigie du Général Sanogo, et faisaient des jets de pierres. Mais, malgré tout, nous sommes convaincus qu’on ira jusqu’au bout de ce procès Ces moqueries et insanités à l’égard des victimes, ne nous empêcheront pas…», dixit Mme Sagara Bintou Maïga, Présidente de l’Association des Parents, Epouses des Bérets Rouges Assassinés (PEBRA).

Dans son intervention, la Présidente de l’association des parents et épouses des bérets rouges assassinés a décrit les déboires et manquements de respect que les victimes ont encore été victimes lors de leur séjour à Sikasso. C’est à l’occasion de l’ouverture du procès de Sanogo et compagnons. «Notre sécurité n’avait pas été assurée à Sikasso lors de l’ouverture du procès. Nous avons seulement eu de la chance. Sinon la victime reste toujours la cible de ses bourreaux. Pire encore, ni les frais de déplacement de Bamako à Sikasso ni les frais d’hébergement encore moins ceux des témoins n’ont été pris en charge par l’Etat. Les victimes et leurs témoins, chacun a participé à cette ouverture à ses propres frais. Or, c’était à l’Etat de prendre tous ces frais en charge. Cependant, nous saluons la promesse tenue du Ministre de la Justice par rapport à l’ouverture rapide de ce procès qui paraissait comme une chose impossible», a déclaré Mme Sagara Bintou Maïga, Présidente de l’APEMBRA, qui a tenu à préciser que les familles des victimes ont été « très contentes par le démarrage de ce procès qu’elles entendaient depuis 4 quatre ans». De ce fait, elle a félicité et salué l’actuel Ministre de la Justice « pour avoir tenu promesse».

S’agissant du test ADN des 21 Bérets rouges assassinés, la conférencière soulignera que son association est contente que ce test soit remis au laboratoire MERIEUX de chez nous ici à Bamako. «Nous sommes convaincus qu’après mille tests et dans tous les laboratoires que l’on veut,  c’est le même résultat. Car, ceux-là même qui ont enterré vivant nos parents ont donné les mêmes renseignements», a-t-elle explicité.

Une autre précision de taille a été donnée par le Colonel-major Soungalo Coulibaly, le second conférencier, en disant que «les 21 bérets rouges assassinés ne sont pas des victimes de guerre. Ils constituent un crime contre l’humanité. …». Ces 21 bérets rouges avaient été faits prisonniers avant d’être assassinés par Sanogo. Par conséquent, la partie civile ne demande que le démarrage du test ADN par le laboratoire MERIEUX qui prend un minimum de 45 jours pour permettre la poursuite du procès.

Ensuite, le procès avait été renvoyé au premier trimestre de 2017. Et de conclure : «Or, on est déjà en février rien ne dessine à l’horizon d’abord, cela est inquiétant pour nous les victimes».

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