vendredi 22 novembre 2024
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Procès de Sanogo : «La session prendra le temps… », dixit le Procureur de la Cour d’Appel de Bamako

Le Chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo, ainsi que d’autres membres du CNRDRE, seront jugé à partir d’aujourd’hui pour «complicité d’enlèvement et d’assassinat » dans l’affaire des bérets rouges. Aux dires du le Procureur de la Cour d’Appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly, la session prendra le temps pour que tous les accusés s’expliquent comme ils l’entendent.

En effet, le Général Amadou Haya Sanogo comparaîtra en compagnie de ses 17 coaccusés dont six devront répondre d’enlèvement et d’assassinat. Le procès débute aujourd’hui, le mercredi 30 novembre 20016, dans la cité de Kènèdougou, précisément à Sikasso centre.

D’après le Procureur de la République près la Cour d’Appel de Bamako, Me Mamadou Lamine Coulibaly, toutes les dispositions juridiques légales sont prises pour la réussite de ce jugement. Il promet «un procès juste et équitable répondant aux exigences des droits dus aux parties ». Aussi, souligne-t-il, «la session prendra le temps qu’il le faudra pour que tous les accusés s’expliquent comme ils l’entendent et que tous les défenseurs aient la parole comme ils l’entendent».

Par ailleurs, le Procureur de la République près la Cour d’Appel de Bamako précise : «Les chefs d’accusation sont : enlèvement et complicité d’enlèvement, assassinat et complicité d’assassinat».

Selon ses éclairages, les dispositions, c’est d’abord des dispositions légales. «Le code de procédures pénales impose certains actes à poser préalablement à la tenue du procès de la Cour d’assises. Ce sont les actes de citation, ce sont les actes de tirage au sort des assesseurs, des actes de notification d’arrêt de mise en accusation. C’est aussi des actes qui consistent à mettre la procédure à la disposition de tous ceux qui concourent au grief du Tribunal dans le cas particulier au grief du Tribunal de Sikasso. Toutes ces formalités légales étant observées, nous pouvons dire avec certitude que toutes les conditions sont réunies pour la tenue des audiences de la Cour d’assises », rassure-t-il.

De leurs côtés, les Avocats d’ Amadou Haya Sanogo se disent être «prêts» pour le procès de leur client. Pour Me Ismaël Touré, l’un des Avocats du Général Sanogo, leur client «est prêt pour son procès et veut dire sa part de vérité».

Mais, malgré tout, la défense plaidera dans un premier temps pour le report du procès. Les conseils de l’ex-putschiste de Kati mettent en avant ce qu’ils considèrent comme de multiples violations de la loi. L’ex-Général Sanogo doit être jugé pour «complicité d’enlèvements et d’assassinats» de soldats dont les corps ont été retrouvés dans un charnier, à Diago, près de Kati, en 2013. Il encourt la peine de mort.
Faut-il rappeler que, opposés au putsch de mars 2012, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, les «Bérets rouges» avaient vainement tenté un contrecoup d’État un mois plus tard avant d’être pourchassés par les putschistes. Les corps d’une vingtaine de militaires appartenant à cette unité parachutiste avaient été retrouvés en décembre 2013 dans un charnier à Diago, non loin de la ville de Kati, où était basé le quartier général de Sanogo.

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