Après avoir atteint la barre de 130.000 Fcfa, le prix de la tonne du ciment connaît une baisse depuis quelques jours. La tonne est vendue entre 95.000 et 110.000 Fcfa, selon les endroits. Cette stabilisation progressive du prix du ciment s’explique d’une part par la reprise normale des activités de production au niveau de Diamond et d’autre par l’acheminement de centaine de chargements en provenance de Dakar.
En attendant, les prix sont encore loin des 90.000 Fcfa d’avant.
Pour la petite histoire, concernant le marché du ciment, le Mali, jusqu’en 1997, n’en produisait pas localement. Les besoins faisaient l’objet d’importation à partir des pays voisins comme la Côte-d’Ivoire, le Togo et le Sénégal. Les besoins du Mali en ciment sont passés de 680.000 tonnes, en 2003, à 1.500.000 Tonnes en 2009. En 2013, l’importation du ciment au Mali a atteint plus de 2.000.000 de tonnes.
Aujourd’hui, les besoins du Mali en ciment sont estimés à 3 millions de tonnes par an. Selon, nos informations, la tonne de ciment à ASTRO serait cédée à 74.500 FCFA et à Dio à 87.500 FCFA. Toujours, selon notre source, ce tarif n’a, au niveau de l’usine, subi, du 1er janvier 2013 à nos jours, aucune augmentation. Ce qui aura permis de maintenir le coût initial de la tonne de ciment jusqu’au 30 mars 2019.
Mais qu’à cela ne tienne ; car, malgré les sacrifices consentis pour stabiliser les prix de l’usine, il y a eu de hausses illicites de prix sur le marché dont seuls les revendeurs (grossistes, semi-grossistes et détaillants) et les transporteurs de ciment sont responsables.
Cepandant, en 2019, une nouvelle cimenterie, la CMM SA pour ne pas la nommée avait prévu sa production pour octobre 2019.
Installé à Diago dans le cercle du Kati, avec une capacité annuelle initiale de 500.000 tonnes pour un coût d’investissement d’un montant de plus de 20 milliards de FCFA. La CMM SA va générer dès le démarrage 150 emplois directs et plus de 1500 emplois indirects. Ce nouvel investissement annoncé comme une nouvelle opportunité de développement.
Cet investissement a fait naitre un grand espoir car il permettra au Mali, défavorisé par la nature du faite de sa continentalité, à réduire sa facture d’importations en ciment. Malgré, que le pays présente un large éventail d’opportunités dans plusieurs secteurs : comme les infrastructures et la construction de bâtiments.
Afin d’accompagner la dynamique du secteur de la construction et soucieuse de promouvoir le développement du secteur industriel, car depuis un certain temps, on constate une hausse du prix du sac de ciment sur le marché. L’augmentation du prix du ciment est en grande partie due au fait que la demande est nettement supérieure à l’offre. Sans risque de se tromper, nous pouvons déduire que c’est donc la rareté du produit qui est à la base du renchérissement du prix.
Ainsi, la réalisation de cette cimenterie à coté de Bamako, une zone grande où le produit est fortement sollicité à cause de l’urbanisation galopante et des chantiers qui sortent de terre comme des champions.
Aujourd’hui, les besoins du Mali en ciment sont estimés à 3 millions de tonnes par an.
Mahamadou YATTARA