mercredi 27 novembre 2024
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Présidentielle 2018 : La mission d’observation de la CEDEAO juge le scrutin acceptable

Hier, en conférence de presse, Kadré Désiré Ouédrago, Chef de la mission d’observation de la CEDEAO, a partagé avec la presse les résultats de leur mission. S’il a déploré des manquements, il a jugé que le scrutin était acceptable dans l’ensemble.

 Pour la transparence du scrutin du 29 juillet, la CEDEAO a dépêché, à Bamako, une mission pour la supervision. Une mission dirigée par le Burkinabé, Kadré Désiré Ouédrago. À l’instar des autres pools d’observateurs nationaux et internationaux, la mission de la CEDEAO a rendu publics  les résultats de sa mission hier soir. La mission, selon son Président, a recensé un certain nombre de manquements, dont l’absence des cartes d’électeurs non retirées dans les Bureaux de vote et le manque de professionnalisme de certains agents dans les Bureaux de vote.

Mais, selon lui, ces manquements ne sont pas de nature à  remettre en cause les résultats de ce scrutin. Il a profité pour appeler les candidats à accepter les résultats qui seront issus des urnes. En cas de protestations de ceux-ci, il les invite à contester par des voies légales et devant les tribunaux compétents.

Kadré Désiré Ouédrago a félicité le Gouvernement malien qui a pris en compte les recommandations des observateurs en publiant le nombre de Bureaux où il n’y a pas eu de votes et les localités dans lesquelles ils sont situés. Ceci, selon lui, a le mérite de mettre tout le monde au même niveau d’information et d’éviter que des rumeurs prennent le dessus sur la bonne information. En tout, 716 Bureaux de vote dans les Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Taoudénit sont restés non opérationnels. Même constat chez le POCIM 

Du côté du Pool d’Observation citoyenne du Mali (POCIM)  qui a déployé 2080 observateurs sur le terrain, l’on dénombre les mêmes manquements que la mission de la CEDEAO.  En plus de l’intérieur du pays, le pool a dénombré de cas d’incidents mineurs à Bamako et l’absence des cartes d’électeurs sur une bonne partie de la journée empêchant de nombreuses personnes d’accomplir leur vote. Mais, comme la mission de la CEDEAO, le POCIM juge les élections acceptables dans l’ensemble. Pour son Président, les incidents et les manquements constatés ne peuvent pas remettre en cause les résultats de ce scrutin. «Il y a 714 Bureaux de vote qui n’ont pu ouvrir sur plus de 23.000, je pense que les résultats sont valables ».  Toutefois, le POCIM a fait des recommandations à l’endroit des différents acteurs du processus.

Au Gouvernement 

L’amélioration du cadre organisationnel dans l’éventualité d’un second tour ; la poursuite du dialogue politique inclusif et fécond pour la gestion consensuelle des insuffisances constatées lors du déroulement du scrutin ; l’animation des cadres de concertation avec les partis politiques et la société civile ; la moralisation de la délivrance des procurations aux mandataires ; le renforcement de la capacité des agents électoraux, etc.

Aux citoyens à la Cour Constitutionnelle et aux candidats

L’acceptation des résultats du scrutin du premier tour et,  éventuellement, une grande mobilisation en cas de second tour du scrutin présidentiel ; la culture de la paix et de la non-violence.

À la Cour Constitutionnelle

Une diligence et une motivation de l’Arrêt consacrant la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

Et, enfin, aux Candidats

Le recours aux voies légales pour le règlement du contentieux électoral.

Mohamed Sangoulé Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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