Michael Nwankwo, la trentaine révolue, de nationalité nigériane a été arrêté la semaine dernière à Kalaban Coura, en Commune V du district de Bamako, par la Brigade d’Investigations Judiciaires de la Police nationale, pour piratage du réseau de l’opérateur global de télécommunication, SOTELMA-Malitel. Opérant en complicité avec un libanais, Micheal Nwanko, faisait perdre à la société, environ 15 millions de FCFA par jour. Explication !
On aurait tout vu sous nos cieux. En plus des délinquants notoires qui coupent le sommeil aux paisibles citoyens, les pic-pokers qui dictent leur loi dans les marchés publics et d’autres bandits de même acabit, la police nationale par sa vigilance vient de mettre la main sur une nouvelle race de crapules qui évoluent dans l’ombre, plutôt sur les faisceaux téléphoniques pour tenter de réduire au néant les efforts des opérateurs téléphoniques locaux dans la desserte de leur clientèle. Micheal Nwankwo , de nationalité nigériane, relève de cette dernière race. La trentaine révolue, l’homme a été pris en flagrant délit de piratage du réseau de l’opérateur global de télécommunication SOTELMA-Malitel. Son modus opérandi, consiste à détourner les appels entrants internationaux à destination des numéros SOTELMA-Malitel sur le territoire malien. Et cela à l’aide d’appareils sophistiqués dont : un SIM-BOX et un routeur, alimentés par au moins 100 000 FCFA d’unités (crédit) tous les deux jours, pour assurer la connexion internet. Ce matos, dont il est le seul maître, lui permet de transformer illégalement les appels entrants internationaux à destination des numéros fixes ou mobiles de la SOTELMA Malitel, en appels nationaux. D’après les sources policières, l’homme opère au compte d’un certain M. Robeh, de nationalité libanaise, basé à l’étranger. Le rôle de ce dernier consiste ainsi à récupérer depuis l’extérieur les dividendes des appels internationaux destinés à la SOTELMA-Malitel à travers des sociétés écrans.
Quant à son complice, le nigérian Micheal Nwankwo basé au Mali, pour ce sale boulot, est rémunéré à hauteur de 500 dollars soit près de 300 000FCFA par mois, par son employé libanais, Robeh. Qu’il affirme avoir connu en Ethiopie lors d’un voyage. Selon les sources policières, l’opération de piratage faisait perdre à la SOTELMA MALITEL, environ 15 millions FCFA par jour.
Ayant découvert, le piratage qui a fait saigner la caisse de leur société, durant environ deux semaines, les responsables de la SOTELMA Malitel ont aussitôt saisi, le 2 février dernier, la Brigade d’Investigations Judiciaires de la Police nationale. Une brigade reconnue pour son professionnalisme dans la filature et la traque sans effusion de sang de tout suspect fiché à son niveau. Ainsi, dès la réception de la plainte de la SOTELMA-Malitel, le jeune inspecteur principal de police, Mohamed S Haïdara, chef de la section Recherches de la BIJ, épaulé par son adjoint l’inspecteur Diaward Traoré et l’inspecteur Abdoulaye Sinaba, chef de la section parquet spécialisé pôle économique et autres, après des investigations nourries, ont mis les grappins sur Micheal Nwankwo, à Kalaban Coura en Commune V du District de Bamako.
Après perquisition de son domicile, la police a saisi le SIM Box et les autres appareils, avec lesquels, l’homme commettait son délit. Quant à son complice libanais, M. Robeh le cerveau du réseau de trafic, les enquêtes se poursuivent pour le mettre hors d’état de nuire.
Abel Sangaré LE SURSAUT
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