Contrairement aux autres écoles professionnelles secondaires, tout comme celles de l’enseignement secondaire général d’ailleurs, les élèves des IFM (instituts de formation des maitres) perçoivent une Bourse mensuelle. Cela pour encourager les élèves des écoles normales de formation des enseignants du fondamental. C’est le paiement de cette Bourse qui a pris du retard à Sikasso. Ce qui a entrainé les élèves à déclencher une grève.
C’est justement Sikasso, une ville cosmopolite du Mali, au plan démographique et d’urbanisation où il y a le plus grand nombre d’IFM, qui a été touchée par cette tourmente.
En effet, dans la ville de Sikasso, les élèves des IFM sont en grève depuis le lundi 26 février dernier. Le motif évoqué par leurs Responsables porte uniquement sur le retard accusé dans le versement de leurs Bourses du mois de janvier dernier. Selon certains d’entre eux, le retard de la Bourse est perçu comme une négligence de la part de l’administration scolaire des IFM. Car, toujours selon nos interlocuteurs ayant requis l’anonymat, leur formation est particulière. Pour la bonne raison que tous ceux qui sont à l’IFM sont venus par concours et sont tous à leurs propres charges. Car, il est répandu dans toutes les familles qu’ils bénéficient d’une Bourse d’études et seraient pris en charge par l’État. Or, cette fameuse Bourse ne signifierait pas grand-chose. Ce n’est qu’une enveloppe presque symbolique (nous nous taisons ici volontiers le montant total). Mais, qu’à cela ne tienne ! Car, pour eux ça rapporte et leur permet de survivre pendant leur cycle de formation de 4 ans pour ceux qui viennent avec le DEF et de deux ans pour les Bacheliers. Mais, ces pauvres patriotes sont présentement à leur deuxième mois (janvier et février) sans Bourses. Dans la Région de Sikasso, ils sont au nombre de 800 élèves (toutes disciplines et toutes promotions confondues).
Selon un Administrateur d’un établissement, cette situation est indépendante de leur volonté et ces retards de Bourses arrivent rarement depuis ces dernières années. «Mais les élèves doivent attendre, se patienter un peu et de continuer à suivre les cours en attendant que l’argent ne tombe. Mais hélas, s’ils ont préféré déclencher la grève. C’est aussi leur droit… ».
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