Après la chute du Président Ibrahim Boubacar Kéïta et de son régime, les choses dans ce pays ont failli tourner au vinaigre. Surtout lorsque les militaires putschistes avec à leur tête le Colonel Assimi Goïta ont invité par voix médias les Maliens pour discuter de la Transaction.
Rencontre sitôt annulée, et reportée à une date ultérieure après un communiqué du M5-RFP publié un jour avant, c’est-à-dire le vendredi 28 août 2020 dans lequel on peut lire leur refus de se rendre à la rencontre initiée par les militaires. Pourtant, il est grand temps que tout le monde pensent aux intérêts communs ou généraux du pays. La refondation du Mali, c’est ce qu’espèrent de nombreux Maliens déçus du régime de l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta durant sept (07) longues années à la tête de notre pays. C’est cette mauvaise gouvernance que les citoyens décriaient lourdement. A cela s’ajoute, la recrudescence des attaques incessantes contre nos forces de défenses et de sécurité ; qui a causé de nombreuses pertes en vies humaines, côté malien. Au centre, c’était pire ; et au nord, n’en parlons pas. Les interminables manifestations du mouvement du 05 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques allaient dans le sens d’une refondation du pays et l’appel a été entendu par la majorité des Maliens, l’on suppose, pour demander la démission du Président IBK et de son régime. Dans ces élans, les militaires ont décidé de mettre à son régime le 18 août 2020. Après cette chute, le Colonel Assimi Goïta et ses camarades souhaitent mettre de l’ordre dans les rangs ; la gestion du pays jugée et qu’ils jugent depuis leur première déclaration dans la nuit du 18 au 19 août dernier à Kati mauvaise ou pouilleuse. Personne en ce monde ou dans ce pays n’a dit et ne dira pas le contraire. Ceci étant, les récentes sorties du CNSP à partir du vendredi 21 août dernier à la place de l’indépendance pour célébrer la victoire du M5 – RFP ont suscité des questionnements sur les réels intentions des uns et des autres. Clément Dembélé, président de la Plate-forme de la Lutte contre le Chômage et de la Corruption (PCC), disait dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qu’il n’était pas contre IBK pour des intérêts personnels ; mais un changement définitif de la gestion catastrophique du pays. Mais est-ce le cas pour les autres?
Moriba DIAWARA