jeudi 28 mars 2024
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Organe unique de gestion des élections: Plutôt un rafistolage des anciens organes

Le 29 juin 2021, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a présidé l’ouverture des Assises de réflexion sur la mise en place de l’OGE au CICB. À la suite de ces assises, il est désormais clair, l’organe unique de gestion des élections ne sera plus créé sous la Transition.

Les trois (3) organes en charge d’organisation des élections : la CENI, la DGE et le ministère de l’Administration seront maintenus, tout en renforçant la Commission Électorale Nationale Indépendante. C’est ce qui ressort de l’atelier de réflexion sur l’organe unique de gestion des élections, organisé par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, à l’endroit des acteurs politiques, de la société civile et les membres du ministère.
Selon les informations reçues par notre rédaction, auprès des participants à cet atelier de réflexion, la majorité aurait souhaité que les trois organes existants soient maintenus pour l’organisation des prochaines élections à venir. Ils ont tous également exprimé le vœu de voir la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) être renforcée. Le PARENA et la CODEM sont sur cette même longueur d’onde.

Les participants ont évoqué la contrainte de temps pour préconiser cette alternative de renforcement plutôt que de s’aventurer dans la mise en place d’un organe unique de gestion des élections tel que réclamé par la majorité de la classe politique et de la société civile. La mise d’un organe unique devra ainsi revenir au prochain président élu démocratiquement.
La nouveauté sera le renforcement de la CENI qui aura, cette fois-ci, plus de pouvoir. “L’organe unique de gestion des élections sera créé par un pouvoir légitime à venir’’, a indiqué Baidy Maguiraga.
Cette proposition était défendue par le premier président de la CENI, Me Kassoum Tapo. Il avait estimé qu’il était impossible de mettre en place un organe unique de gestion des élections au regard du délai imparti et les moyens financiers.
« L’organe unique de gestion, c’est le vrai problème. Il dit en 10 jours, ils vont le faire, mais c’est de la plaisanterie. Il faut arrêter la plaisanterie, moi j’ai été le premier président de la CENI du Mali, je sais de quoi je parle. Aujourd’hui, vous voulez nous faire croire que vous allez mettre en place une administration électorale en 8 mois, monsieur ce n’est pas possible. C’est de l’impossibilité absolue. L’organe unique, vous aller enlever où les ressources, dans votre imprimerie?’’ disait l’avocat.
Face à un tel scénario, on se demande si le Premier Ministre Dr Choguel K. Maïga, qui a promis de tout faire pour mettre en place un organe unique, sera-t-il opposé à son ministre qui a initié cet atelier de réflexion, ayant abouti à l’équation impossible ?
Bourama Kéïta LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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