La mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), dans un communiqué rendu public, a fait part de la mort d’un quatrième casque bleu. C’est à la suite de l’attaque de fin octobre dernier, dans la Région de Kidal. L’attentat avait déjà fait trois morts.
Un Casque bleu servant au sein de la MINUSMA a succombé à la suite de ses blessures, le dimanche dernier, à Dakar, capitale sénégalaise. Appartenant au contingent tchadien, le Casque bleu avait été blessé, le 26 octobre dernier, au cours d’une attaque à l’engin explosif perpétrée par des terroristes dans la Région de Kidal. Grièvement blessé, le soldat onusien avait été évacué à Dakar où il était en train de revoir des soins médicaux. Malheureusement, l’intéressé n’a pas pu survivre. L’information a été donnée dans un communiqué de la mission le mardi dernier. Trois autres Casques bleus tchadiens avaient été tués au cours de cette attaque perpétrée entre Tessalit et Aguelhok. Des chiffres qui alourdissent encore le nombre de casques bleus qui ont trouvé la mort au Mali au cours de leur mission. Depuis la création de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), il y quatre ans, 86 casques bleus ont trouvé la mort sur le terrain. De l’année 2013 à la fin du mois de septembre 2017, ce sont 170 Casques bleus qui ont été tués. Face à ce quatrième décès du Tchadien qui allonge la liste des disparus de la MINUSMA, le Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef de la MINUSMA, le Tchadien Mahamet Saleh Annadif, s’est dit attristé. Et pour déplorer la même situation, la semaine dernière, le Secrétaire Général des Nations-Unies en charge du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, avait souligné les graves défis auxquels sont confrontés les Casques bleus de la MINUSMA. Lors de la Conférence ministérielle de l’ONU sur le maintien de la paix qui s’est tenue au Canada, il a appelé les Etats membres à appuyer la mission de maintien de la paix au Mali avec des contributions en troupes et équipements adéquats.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT