La salle de conférence de la Maison de la presse a abrité une rencontre du Mouvement populaire pour le salut de l’Azawad (MPSA). C’est pour parler de la négligence et du rejet dont ses militants seraient victimes dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger II. Les débats étaient animés par le Secrétaire Général du mouvement, Boubacar Sidi Taleb Sidi Ali, entouré, entre autres, de Moulay Ag Issa (Porte-parole du mouvement) et de Dah Ould El Bachir (Secrétaire aux relations extérieures).
Le mercredi 26 juillet 2017, à la Maison de la presse du Mali, s’est déroulé une grande rencontre organisée par le MPSA (Mouvement populaire pour le salut de l’Azawad).
Selon le conférencier, ce mouvement, malgré qu’il est membre de la plateforme d’Alger du 14 juin 2014, se trouve aujourd’hui être lésé par cette Plateforme qui l’a écarté de toutes les activités de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale encours.
C’est pour informer l’opinion nationale et internationale qu’est organisée la présente conférence de presse sanctionnée par une déclaration déplorant l’incapacité de tous les alliés contre cette crise (Gouvernement, MCA, la Plateforme) ne sont pas encore parvenus à la résoudre pour de bon. Les trois parties qui se disputent cet accord ont démontré leur incapacité à avancer dans son application.
Il a été déploré également la prise en otage du processus d’Alger par un groupe ou par une Région. Ce qui est inadmissible. Le processus doit se poursuivre avec les autres Régions qui sont prêtes à recevoir l’Administration malienne.
Les conférenciers ont dénoncé aussi le fait que les refusés maliens continuent de souffrir dans d’autres pays et que rien n’est fait pour assurer leur retour. Et, selon eux, le Gouvernement décide d’organiser des élections sans inclure les réfugiés et que deux Régions du Nord ne disposent d’aucune ressource pour exécuter leur plan d’actions d’urgence.
« Nous tenons le Gouvernement de la République du Mali et la médiation internationale responsables de cette dégradation de la situation sécuritaire jamais vécue auparavant au Mali. Les populations sont les premières victimes, elles qui subissent directement les effets négatifs de cette gestion abominable d’un accord qui était jusqu’hier le seul espoir de voir une paix durable revenir au Mali.
Nous appelons toutes les parties concernées à revoir les clauses et surtout la configuration des acteurs qui composent cet Accord qui est en train de mourir à petit feu. Le mouvement populaire pour le salut de l’Azawad donne un délai de 14 jours pour remédier à toutes ces lacunes. Passé ce délai, nous fermerons les accès de la ville de Tombouctou à tous les convois officiels y compris ceux des forces étrangères. Pour exécuter ce blocage, nous utiliserons tous les moyens y compris les plus extrêmes », lit-on dans leur déclaration officielle.
En réponse aux questions, le conférencier principal explique qu’eux sont exclus du processus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger II par les trois groupes que sont le MAA, le GATIA et CMFPR. Simplement parce qu’au MPSA c’est l’intérêt général des populations qui primerait sur tout. « Nous avons 500 combattants issues de toutes les communautés ; donc, nous sommes assez représentatifs de nos populations à la base. Nous ne sommes à la merci de personne ni de l’Etat ni de la MINUSMA ou de la communauté internationale », s’est vanté Boubacar Sidi Taleb Sidi Ali selon qui aucune partie du Mali n’est libérée encore, et la crise bat son plein. Rien ne se fait clairement et que les forces barkhanes constituent un groupe rebelle de la France au Mali.
Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT