La CEDEAO a adopté le samedi 23 janvier 2021, lors de sa 58e session ordinaire, une nouvelle feuille de route, avec en perspectives l’entrée en vigueur de l’ECO, à l’horizon 2025.
Réunis par visioconférence le samedi 23 janvier 2021, les chefs d’États et gouvernements des pays membres de la CEDEAO ont planché sur plusieurs sujets d’actualité de la sous-région ouest-africaine. Au nombre de ses sujets, figure la question de la monnaie unique.
Selon le compte rendu de la session fait par le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, l’échéance pour la monnaie unique a été repoussée et une nouvelle feuille de route a été adoptée.
« Il y a un pacte de convergence qui existait entre les États de la CEDEAO, avec des critères de convergence qu’il fallait respecter pour aboutir à la monnaie unique. Ce pacte a été rompu volontairement par les États, du fait de la pression du Covid-19 sur nos économies » a-t-il déclaré.
De ce fait, une nouvelle feuille de route a été adoptée, avec en perspectives l’entrée en vigueur de l’ECO, à l’horizon 2025. « Au-delà du Covid, nous étions déjà dans une situation où nos économies étaient éprouvées, avec le choc du Covid, la Conférence a suspendu l’application du pacte en 2020 », a précisé le ministre de l’Économie, des Finances et du Développement Lassané Kaboré.
“Au regard de la « deuxième vague » de la pandémie, « le pacte sera suspendu en 2021 également », et il ne sera mis en œuvre qu’à partir du « 1er janvier 2022 » avec l’espoir de réaliser en trois ans les critères de convergence nécessaire à la réalisation de la monnaie unique”, a-t-il poursuivi.
Au-delà de la question de la monnaie unique, la CEDEAO s’est également penchée sur la situation sanitaire liée à la pandémie de la covid-19; la situation politique au Mali, et la situation sécuritaire de ses pays membres. Au plan sécuritaire, l’organisation sous-région prévoit une mobilisation des ressources pour le financement de son plan d’action contre le terrorisme doté d’un fonds d’un milliard de dollars US.