vendredi 22 novembre 2024
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Mise en garde contre les déclarations anti-françaises de certains membres du CNT : Aboubacar Sidiki Fomba recadre le communiqué “attentatoire’’ du Colonel Malick Diaw

Dans un communiqué publié le vendredi 15 janvier 2021, le Président du Conseil National de transition (CNT), le Colonel Malick Diaw a relevé avec « regret »  les récentes déclarations contre la présence française, émanant selon lui de mouvements auxquels appartiennent certains membres du CNT. Selon lui, ces déclarations « n’engagent que leurs auteurs ». Un communiqué qui n’a pas été du gout du président du parti ADEPM ; Aboubacar Sidiki Fomba. Celui-ci a qualifié la sortie de Daw “d’attentatoire à la liberté d’expression’’.

Pour Aboubacar Sidiki Fomba,  c’est “une grande surprise, un tel communiqué qui n’est pas du rôle du CNT et qui est attentatoire à la liberté d’expression’’. Selon lui, “conformément à la constitution et à la charte de transition, les membres du CNT ont même le droit de demander et de voter des lois pour résilier ces traités à fortiori, dénoncer’’, contrairement à ce qu’affirme le président du CNT.

“Le parti ADEPM rappelle aussi au président du CNT que ce communiqué viole non seulement le règlement intérieur du CNT, mais aussi le décret de nomination. Il viole également la constitution de février 1992’’.

Poursuivent sa mise au point, le Président de l’ADEPM, précisera que “les clauses de la légitime défense qui constituent la base juridique de la présence des forces françaises au Mali, autorisent les dénonciations et les protestations du peuple malien qui paye ses impôts pour la prise en charge et du gouvernement et de ces forces’’. En ce sens, il pense que Malick Diaw pouvait faire économie de ce communiqué en laissant le soin au gouvernement d’interdire la manifestation pour des motifs qui ne manquent pas. Et de regretter : “Le parti ADEPM est au regret de constater également que le président du CNT est mal conseillé par ses conseillers juridiques avec une intention de compromettre la liberté d’expression et la prise en otage du titre de représentant du peuple que confère comme rôle aux membres du CNT’’.

Par ailleurs, l’ADEPM rappelle que le président du CNT est la seule personne morale et juridique d’engager le CNT et à ce titre de membre de CNT ne peut aucunement engager le CNT comme le titre de député ne peut aucunement engager l’Assemblée nationale.

Il a aussi rappelé qu’à ce titre, “aucune disposition de la charte, de la constitution et du règlement intérieur du CNT n’interdit aux membres du CNT la liberté d’expression au sein du CNT et en dehors du CNT’’.

Aboubacar Sidick Fomba, membre du CNT dont le parti ADEPM soutient la transition, a une fois encore réitéré son soutien à la réussite de la transition et aux respects des principes républicains conformément à la constitution et au préambule de la charte de la transition.

L’incompréhension, c’est de voir des personnes coptées par la seule volonté des militaires de siéger au CNT s’opposer aux décisions du CNT. L’ami de mon ami ne peut qu’être que mon ami. Alors que dans ce cas, les amis des colonels semblent être détestés par certains membres du CNT proches des militaires. Que comprendre ?

Malick Diaw se désolidarise

Le vendredi 15 janvier 2021, le colonel Malick Diaw a affirmé son soutien officiel à la présence militaire française dans le pays et contrer des expressions hostiles. Le président du Conseil national de transition (CNT) a publié un communiqué où il relève avec « regret » de récentes déclarations contre la présence française, émanant selon lui de mouvements auxquels appartiennent des membres du CNT. Ces déclarations « n’engagent que leurs auteurs », dit-il. Il « tient à réaffirmer le soutien et la disponibilité du CNT à l’endroit de tous les partenaires qui œuvrent au côté du Mali dans la lutte antiterroriste’’. Le CNT comporte quelques opposants notoires à l’engagement militaire français au Mali. Parmi eux, Adama Diarra, alias Ben le Cerveau, est coauteur d’un appel à manifester le 20 janvier à Bamako contre la présence française. La France, engagée militairement depuis 2013 au Mali, y déploie ainsi qu’au Sahel 5.100 soldats dans la force antidjihadiste Barkhane.

Bourama Kéïta

 

Djibril Coulibaly

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