Dans une de nos précédentes parutions, nous avons dénoncé la pratique mafieuse de nos Dirigeants qui ont tout bonnement retiré à la société METAL MASS PTYLTD toute possibilité d’exploiter la mine de Tassiga et, pourtant, cette Firme avait embauché plus de 800 salariés qu’elle payait durant des années, en plus des milliards de nos francs injectés dans l’affaire. Aujourd’hui, c’est avec un sentiment d’écœurement que nous avons appris que cette mine est exploitée anarchiquement par des Hommes sans scrupule et non expérimentés qui collaborent avec un Autrichien pour extraire non seulement, notre manganèse dont la qualité est la meilleure au monde selon des études, mais aussi, et surtout l’exploitation des jeunes de la localité, rémunérés 100 FCA par jour.
La misère dans un pays comme le nôtre n’est pas une fatalité. Donc, il est admissible, vu toutes les potentialités dont nous disposons naturellement et que nous pouvons valoriser, que les Maliens vivent dans une précarité ignoble. Malheureusement, par faute de Gouvernants intègres, le Mali est classé parmi les pays les plus pauvres de la planète. Par conséquent, de nos jours, les Maliens ne comptent plus sur leurs Dirigeants, qu’ils soient de l’Exécutif, du Législatif ou du Judiciaire, et la confiance n’y est plus. Tous les secteurs politiques, économiques et sociaux sont minés par la corruption. C’est juste à cause de cette corruption que nous décrions tant, qu’aujourd’hui des centaines de jeunes d’Ansongo se retrouvent au chômage. Ils ont perdu leur travail dans la mine de Tassiga au profit de certaines personnes sans moral qui traitent des jeunes du coin comme des esclaves. Ainsi, en plus d’extraire le manganèse sous notre sous-sol en toute iniquité, ils exploitent nos enfants moyennant une somme dérisoire de 100 FCFA (0,15 euro) par jour. Tout cela, parce qu’une fois de plus, nos Responsables ne se soucient que du contenu de leurs poches.
Pour rappel, la société METAL MASS PTYLTD avait obtenu en 2011 du Gouvernement malien (par Décret n° 2011 441/PM-RM du 15 juillet 2011) le permis d’exploitation de ladite mine pour une durée de 30 ans. Le contrat a été signé à l’époque par, d’un côté, le Directeur de la Firme et de l’autre Mme Cissé Kaïdama, Premier Ministre et le Ministre des Mines de l’époque au nom de l’État. Mais bizarrement, en 2014, les Dirigeants de la société ont appris que la Mine a été cédée à une autre société, ACM-Corporation, dirigée par Gregor Theiser. Le permis d’exploitation qui l’atteste est signé et NON CHACHETE par les parties et sans l’implication des services techniques de la DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines), ce qui est évidemment contraire à la réglementation.
Voilà qu’actuellement, selon nos informations, une entreprise dirigée par un dénommé Souleymane Hassane exploite de façon anarchique le site.
C’est avec deux machines que ses Hommes cassent le rocher de manganèse et une trentaine de jeunes du Boura réparti en groupe de 5 ou 10 personnes concassent la pierre à la main avec l’aide des marteaux de 5 kilos à raison de 100 FCFA par jour. Puis le manganèse concassé se vend à 1500 CFA la tonne. Ensuite, des dizaines de Camions-remorques de 35 à 40 tonnes, stationnés sur le terrain sont chargés à tour de rôle pour destination Port Autonome de Lomé (Togo) via Niamey. Chaque camion chargé paie 2000 FCFA à la Mairie et des transitaires basés à Bamako assurent le passage des dits camions-remorques à Labezanga (frontière Mali-Niger). La sécurité des opérations et du site minier sont assurées par la jeunesse de TIN Hama et de Tassiga.
D’après nos sources, auparavant, plusieurs tonnes déjà concassées par la société dépouillée, METAL MASS PTYLTD, avant 2012 ont été transportées sur Lomé au moyen des remorques majoritairement burkinabé. On nous signale que les autorités municipales sont en mèche avec ses nouveaux exploiteurs de la mine. Le Maire et ses Adjoints de la Commune de Tassiga ont été invités au Niger, Niamey, pour rencontrer le Premier responsable, un Autrichien avec lequel des nouvelles dispositions sont envisagées pour améliorer les conditions des travailleurs du site. Aussi, un des Responsables en charge du développement d’Ansongo, Seydou Cissé, a pris part activement à cette rencontre.
Toutes ces opérations sont effectuées sous la responsabilité de M. Coulibaly, qui est en même temps le transitaire et basé à Bamako depuis plus d’un an. Toutefois, les anciens travailleurs d’avant 2012 n’ont jamais accepté de collaborer avec le groupe actuel évoluant sur le Site.
Après tout, comment voulez-vous que nos jeunes ne prennent pas les armes pour faire du banditisme ou rejoindre les djihadistes ?
Nous y reviendrons…
NNC LE COMBAT