En gros la journée de manifestation anti-française tant entendue, n’a été qu’une journée parmi tant d’autres, sauf qu’elle fut une journée fériée en République du Mali. Sinon en termes de pompe, elle n’a rien donné de cela.
Dans un pays où gagner son pain quotidien devient difficile à avoir, c’est tout à fait normal que ce 20 janvier soit boudé par certaines franges de la population. Aux événements de 2013, notre armée n’a pas pu faire face aux terroristes, il a fallu l’intervention de la puissance Coloniale qui était à l’époque chassée, par le père fondateur. Cette journée soutenue par de jeunes panafricanistes ne saurait à eux seuls faire partir la France au Mali. Déjà que dans le discours d’adresse à la nation du président de la transition, Bah Dao a réitéré son soutien aux forces étrangères dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel, notamment la force Barkhane. Chose qui serait un moyen de répondre à appel aux manifestants d’hier au boulevard de l’indépendance que sans la force conjointe Barkhane-FAMAS au FAMAS seul ne peuvent pas en finir à cette guerre asymétrique. Imaginons que la France, déjà la présence française et les forces conjointes du G5-Sahel le un tiers du pays sont inaccessibles selon des commentaires, elle sera comment avec les FAMAS seuls à abords ? Cette lutte est trop complexe pour qu’ils pussent comprendre la profondeur de la gravité si les troupes françaises venaient à plier bagage. Ce n’est pas dit que notre armée ne vaut rien, plutôt ça serait très difficile avec le peu de moyens logistiques qu’on a pour faire face à l’ennemi. Aussi, la manifestation n’a pas été autorisée, ce qui a permis aux forces de l’ordre d’intervenir au boulevard de façon musclée, et judicieuse enfin de remettre de l’ordre à ce qui croyait être lieu désordre. Tout ce qu’on va rencontrer dans la journée en termes de réussite n’est que le fait de certains groupes de média ignorant la gravité de la situation du pays pour demander le départ de l’armée française en pareil moment. On ne dit pas que tout ce que la France fait est bien, mais que c’est la manière qui dérange.
À suivre
Lansine Coulibaly