Dans un communiqué, la coordination de l’urgence Panafricanistes Mali a fait part de son mécontentement sur la décision du gouvernement d’interdire l’entrée de leur leader sur le sol malien. Dans le communiqué le coordinateur a estimé que cette décision est une preuve de « soumission à l’impérialisme ».
Après le Benin sa terre natale, c’est le Mali qui refuse au panafricaniste de poser ses valises dans le cadre d’une manifestation contre la présence française en Afrique et particulièrement chez nous au Mali.
En effet, Kémi Séba est en tournée de mobilisation de la jeunesse africaine notamment francophone contre la présence française en Afrique. Malheureusement, le Patron de l’Urgences panafricanistes ne sera pas de la manifestation programmée pour le 10 janvier 2010, c’est-à-dire aujourd’hui. « C’est une page peu honorable que viennent d’écrire les autorités maliennes, en tête le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keita », dénonce le coordinateur, Bassaro SYLLA de ce mouvement au Mali. Pour ce dernier, cette décision est une suite logique de ce que le président de la République avait commencé. Rappelons que le président IBK est contre le départ des forces françaises et son ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé avait apporté le soutien à la Minusma il y a juste quelques jours.
Pour Bassaro SYLLA, il est inconcevable de savoir que « la force barkhane n’ira nulle part selon IBK et dans le même temps, il refuse à celui-là même qui incarne la résistance africaine d’entrer sur la terre de Modibo Keita, de Babemba, de Samory Touré et de Firhoum Alansar pour ne citer que ceux-ci ».
« Le pouvoir de Bamako viole en toute conscience la constitution du 25 février 1992 qui dispose clairement en son article 12: « Nul ne peut être contraint à l’exil. Toute personne persécutée en raison de ses convictions politiques ou religieuses, de son appartenance ethnique, peut bénéficier du droit d’asile en République du Mali », mais également les lois sous-régionales ( U.E.M.O.A et C.E.D.E.A.O) », souligne le communiqué.
L’urgences panafricanistes considère que par cet acte, « le Président Boubakar Keita montre clairement sa soumission à l’impérialisme français et ne donne aucun choix, que de faire un bloc uni et soudé, pour apporter une résistance farouche et définitive à la politique française au Mali, qui en concubinage incestueux avec nos autorités piétinent le peuple africain et souverain du Mali ».
Le mouvement compte se remobiliser contre ce qu’il appelle soumission volontaire ce vendredi 10 janvier 2020 pour une manifestation sans précédente. Reste à savoir si cette manifestation se tiendra aujourd’hui.
K. Komi LE COMBAT