vendredi 26 avril 2024
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 Mali, Burkina et le Niger: Les soldats français, les malvenus !  

 

Dans un communiqué de presse publié la semaine dernière, l’intersyndicale de travailleurs du Niger hausse le ton. Pour le bureau réuni le 13 novembre 2021, la présence des troupes françaises sur le sol nigérien n’a plus sa raison d’être. Au Burkina, une foule a pris d’assaut la route pour bloquer le passage à un convoi militaire français venant de la Côte d’Ivoire. Au Mali, la guerre est ouverte entre la France et les autorités de la transition qui ont choisi de diversifier les partenaires en privilégiant le groupe de sécurité privé russe, Wagner.  

Comme au Mali, au Burkina Faso, le constat semble être partagé : la présence des troupes françaises au Sahel n’est pas la bienvenue et, désormais, c’est une question de mois. Les populations de cet espace ne veulent plus de la présence française.

Dans son communiqué, l’intersyndicale, qui fait cas des inquiétudes du peuple nigérien sur l’incapacité des forces étrangères sur son sol, félicite le Mali qui est depuis plusieurs mois engagé à diversifier ses relations vers d’autres partenaires, la Russie, notamment, qui a livré des hélicoptères de combat et des armes et munitions. À cela s’ajoute d’autres discussions en cours pour trouver un cadre propice à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité qui sévit au Mali depuis plusieurs années.

L’intersyndicale adresse également ses félicitations au peuple burkinabé qui s’est, depuis plusieurs jours, réuni dans une série de manifestations réclamant le départ des troupes françaises de son territoire. Pour les Nigériens, les troupes françaises sur leur territoire constituent une force d’occupation illégale qui doit vite plier bagage afin de permettre au pays de diversifier ses relations de partenariat et permettre aux forces de défense et de sécurité de bénéficier d’une formation et des équipements adéquats à la lutte.

À en croire le communiqué, la solution française est désormais obsolète et doit être mise de côté pour l’intérêt du pays. Dans les jours à venir, il est prévu également une série d’activités de sensibilisation et de manifestation afin de réussir cette lutte patriotique au Niger.

Un convoi logistique de l’armée française  

Une manifestation a bloqué vendredi le passage d’un important convoi logistique de l’armée française en transit vers le Niger voisin. Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina Faso, pour s’opposer au passage d’un important convoi logistique de l’armée française en transit vers le Niger voisin, a-t-on appris auprès des organisateurs et des habitants. « Armée française dégage !», « Libérez le Sahel !», « Plus de convoi militaire d’invasion et de recolonisation français !», pouvait-on lire sur des écriteaux et banderoles brandis par des manifestants rassemblés à l’entrée de Kaya, selon des photos et vidéos authentifiées. Ce convoi était en provenance de la Côte d’Ivoire voisine et à destination du Niger, l’avancée du convoi avait déjà été bloquée mercredi et jeudi par des manifestants à Bobo Dioulasso (ouest), puis dans la capitale, Ouagadougou, où les forces de sécurité burkinabé ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, selon Roland Bayala, porte-parole de la Coalition des Patriotes africains du Burkina Faso (Copa-BF), qui a appelé à ces manifestations.

« Nous manifestions contre l’insécurité, lorsque nous avons appris qu’à partir de la Côte d’Ivoire, un convoi de l’armée française devait traverser le Burkina Faso pour le Niger », a-t-il dit. « Nous avons décidé de faire barrage parce malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés ». Il a affirmé avoir « appelé les populations qui se trouvent sur l’itinéraire de ce convoi à se mobiliser » pour s’opposer à son passage.

Au Mali, la France est dans une mauvaise posture. Plusieurs manifestations ont été organisées pour exiger le départ des forces françaises du sol Malien. Si jusqu’ici la France n’a pas réagi, il est sans doute clair que les temps ont beaucoup évolué et les jeunes africains veulent écrire une nouvelle page de leur histoire.

Kevin KADOASSO  LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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