Pour améliorer les conditions sécuritaires dans la ville de Gao, des nouvelles mesures entreront en vigueur à compter du 1er février prochain sur toute l’étendue du territoire régional. Ainsi, tous les véhicules et motos en circulation dans la ville seront identifiés, immatriculés et contrôlés. Pour réussir cette opération, une vaste campagne de sensibilisation a déjà été lancée.
Une commission composée de Douaniers, de Policiers, de Gendarmes, de Responsables de la jeunesse et des Groupes armés signataires de l’Accords de paix de 2015, ont été associés à la prise de cette décision.
Pour les véhicules sans plaques d’immatriculation, c’est le numéro de châssis qui sera noté. Pour l’heure, il n’est absolument pas question d’interdire de circulation ces véhicules non immatriculés. Les motos seront aussi concernées.
Selon de sources sécuritaires, dans la ville de Gao, circulent chaque jour entre 3000 et 4000 voitures dont la majorité d’entre elles dispose de plaques d’immatriculation étrangères: togolaises, nigérianes, algériennes, libyennes,…
Au cours d’une manifestation, en décembre 2017, une déclaration a été remise au Gouverneur de Région, le Colonel Major Siaka Samaké par les populations de Gao. En réponse, le Gouverneur avait promis aux manifestants que des décisions vont être prises. Pour ce faire, il invita les populations de se plier à la rigueur de ces décisions.
Donc, les présentes dispositions envisagées par le Gouvernorat sont prises dans ce cadre. C’est pouvoir assurer la sécurité des populations et de leurs biens face aux multiples cas d’attaques, braquages et de vols d’engins.
C’est pour cette décision du Gouverneur que la CMA et la Plateforme se plaignent de la confiscation de leurs matériels et fustigent un manquement de concertation suite à certaines décisions pour réglementer la circulation des engins à deux roues et des véhicules. En fait, seuls les véhicules des forces armées maliennes, françaises et onusiennes font exception de cette loi.
Mahamadou Yattara : LE COMBAT