La semaine dernière, alors qu’un jeune dont nous tairons le nom circulait en direction de la zone industrielle, a été selon lui, victime d’abus commis par la police au niveau du rond-point de Sotuba juste après avoir descendu le 3epont. Arrivé à ce niveau, et voyant des barrières de sécurité, déviant ainsi les usagers sur une autre route, pour raison de travaux, il éteint son engin à deux roues, descend et à pied continue son chemin.
Donc sa ruse était de continuer à pied en roulant sa moto avec lui, au lieu de faire un grand détour. Pour sa part, l’interdiction ne concerne pas les piétons étant donné que ceux-ci empruntent la route sans problème. Mais à sa grande surprise, il est soudainement arrêté par un policier qui l’accuse d’avoir commis une infraction sur la route. À première vue, il n’y a rien d’anormal. Il se peut même que le policier ait raison. Mais le plus déconcertant, pas pour les usagers habituels, car eux connaissent la pratique, c’est que le policier voulait tout simplement lui soutirer de l’argent. « Quand j’ai commencé à marcher avec ma motocycliste, la police m’a interpellé en me disant que je suis en infraction. Une infraction que lui même n’a pas pu m’expliquer clairement. Nous étions plusieurs. Nous ne voyons pas quel délit nous avons pu faire, étant donné que les piétons étaient autorisés à passer, et pourtant, nous aussi nous étions à pied. Les négociations ont démarré et nous avons compris que le policier ne comprendra que le langage des « sous ». En tout cas, moi, j’ai déboursé 1.000 francs CFA et il m’a laissé continuer mon chemin », nous raconta le jeune homme accusé.
A-t-il commis une infraction ou les policiers ont tout simplement abusé de la situation?
Cette personne n’a toujours pas eu la réponse à sa question. En tout état de cause, c’est un système bien huilé avec à la clé des billets de banque. Sans les défendre, c’est une méthode pour ces pauvres policiers d’arrondir les fins de mois.
Pouvons-nous les blâmer quand on sait que par la corruption, leurs chefs se tapent des millions, voire des milliards?
LE FOUINEUR