vendredi 22 novembre 2024
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Les décodeurs du G5 : une entreprise collective de rectification

L’insécurité au Sahel fait carburer nos dirigeants, mais un peu trop souvent à blanc. Ce sont quatre Chefs d’Etat, en réunion ordinaire ici à Bamako, pourront-ils sortir l’artillerie lourde pour défendre le bilan sécuritaire encore le désastreux ou, du moins, précaire, dans leurs pays ? Y a-t-il un thème «Surprise» lors de cette rencontre ? Des approximations et des surenchères, oui ! Le G5 vient nous resservir un autre art de la guerre contre les terroristes. Mais, seulement, voilà, ils viennent hurler ou parler pour rester correct ! Avant d’en avoir mal. Car, les terroristes frappent quand nos attentions se relâchent.

Nos quatre Mousquetaires de la lutte contre les terroristes viennent avec la résurrection du verbe en attendant celle de l’enthousiasme. Les déprimes des attaques successives des terroristes au Mali devraient être classées à l’inventaire général du patrimoine sécuritaire du G5. Car, aucun de ces pays n’est à l’abri. En dépit des complications inhérentes à ce genre de rencontres, comme souvent protocolaires et un fonctionnement circulaire que l’on retrouve dans les discours, nous savons ce que l’insécurité causent au Sahel. Il ne faut rien cacher à la réalité qui est là et des difficultés qui s’annoncent. L’insécurité ici est un adversaire qui n’a pas de nom, pas de visage. Elle ne présente jamais sa candidature. Avancer masqué est en soi une stratégie. Le terroir devient dangereux, mais il faut, pourtant, de la régulation. Tenez ! La ville de Mopti, on dit que passer le pont, juste derrière, on ne sent plus la présence de l’Etat. Dans ces coins du pays, téléphoner devient un risque à prendre ; car, dès qu’on est aperçu avec un portable à l’oreille, on risque d’être apostrophé par des individus recommandables qui crient qu’on veut alerter ou donner des renseignements aux forces de sécurité. Cet air d’une relative quiétude est devenu irrespirable dans ces coins. En dehors des grands centres, on ne veut plus mettre le nez dehors. Partout c’est dangereux ; jusque dans la 4e Région administrative de Ségou et alentours. La menace est rampante et diffuse. Conclusion terrifiante : ce n’est qu’à Bamako qu’on peut se sentir dans une relative securité. Avez-vous pris connaissance de ses ‘’deux terroristes’’ interpellés juste après le Sommet Afrique France et qui attendaient passer à l’action dès que la surveillance se serait relâchée ?

La réponse de force d’une ‘’Force commune’’ n’est plus l’horizon, mais l’intérêt de la démarche, c’est la réaction…

Sauf erreur à rapporter, la vérité, la voici. La sécurité est un service public régalien pour chacun des Etats du G5, le reste relève de l’appréciation des conseils des décideurs. A l’issue de cette réunion, on ne nous fera pas conclure par ce bon mot ‘’nous faire croire que l’insécurité, on ne l’attrape que par les bavardages intitulés’’ 1000 km de frontière commune, moult intérêts économiques et des préoccupations majeures dans le domaine de la sécurité. Alger et Bamako ont des intérêts à surveiller comme le lait sur le feu. Alger est directement concerné par la crise malienne. Idem pour la Mauritanienne. Même km de frontière avec le Mali, sinon plus. Alger et Nouakchott seraient-il tentés d’imposer ‘’un chaos créatif’’ dans l’espoir de ramasser la mise à la fin de la partie ? Les menées djihadistes et des narcotrafiquants sont-elles de leurs responsabilités ? Tout le monde se dit attaché au principe recréant de l’intangibilité des frontières. En vérité, le conditionnel s’imposera puisqu’il s’agit de conclusions lors de cette réunion à Bamako tirées d’intentions des rencontres passées à ce haut niveau des décideurs. Faut-il tourner la langue dans sa bouche 3 fois (sa langue de sondeur, oui) ? Une chose est que la sécurité collective ne peut plus être laissée en jachère pour semer les graines du repli communautaire. Fini le temps de confrontation des propositions alternatives. Si la force conjointe ne voit pas le jour, la déception sera au profit exclusif de qui l’on sait : les terroristes ( ?)

KONE : LE COMBAT

COULIBALY

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