De nombreux Bamakois d’un certain âge expliquent ces désastres répétitifs du marché rose par le comportement malsain des jeunes pendant la Révolution. Ces jeunes auraient mis fin à la vie d’un python sacré qui se trouvait sur les lieux. Selon cette croyance, ce python était là comme le Génie protecteur des lieux du commerce.
En effet, selon la version superstitieuse, au cours de la Révolution de Mars 1991, la fougue et la rage ont conduit nos jeunes gens de l’époque à ce geste fatal.
A cette époque, des foules constituées, en majorité, de jeunes qui, sans chercher à savoir les raisons extraordinaires de la présence parmi les gens d’un tel animal inoffensif de surcroit, l’ont abattu. Ce mystérieux serpent, malheureusement, a disparu ce jour où la foule s’est précipitée sur lui sans que n’ait eu le flair de se questionner sur sa présence au marché.
Et, c’est ainsi que, de vieux avertis se sont mis à poser de nombreuses questions sur la relation que nous pourrions entretenir avec nos valeurs culturelles et ancestrales. Le sinistre de ce jour lundi 11 décembre enjolive et réconforte cette croyance.
Le mythique marché Rose de notre capitale Bamako a pris feu aux environs des 3 heures du matin, selon les commerçants qui ont assisté impuissamment à la tragédie. Pour accéder au lieu et maîtriser le feu, les sapeurs pompiers ont eu toutes les difficultés du monde. Cela, à cause de l’encombrement sur les accès.
Les sapeurs pompiers étaient même confrontés à un problème d’eau les obligeant à faire recours à leur base de Dravéla. Car, les bouches d’incendie installées sur les lieux étaient inutilisables.
Le marché rose de Bamako, dans le passé, avait connu d’autres incendies de ce genre. Ces sinistres remontent à 1993 et 2014.
En attendant l’ouverture d’une enquête pour connaitre les causes de ce sinistre de grande nature les commentaires vont bon train dans les grains et les salons feutrés de Bamako.
Donc, pour le moment, ce qui est sûr c’est qu’un lendemain difficile et incertain s’annonce déjà pour les commerçants.
Le Fouineur