vendredi 4 octobre 2024
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Le CSDM chez le PM à propos de la représentation de la diaspora malienne à l’Assemblée Nationale : Une lueur d’espoir ?

À la suite d’une rencontre, tenue hier, entre une délégation du CSDM (Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne) et le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, selon les informations qui nous sont parvenues, ce dernier a reconnu la représentation de la diaspora malienne à l’Assemblée Nationale en tant que droit pour nos compatriotes à l’Extérieur du pays et de ce fait, il a eu à instruire au Ministre de la tutelle d’étudier le dossier.

Le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara,  à la tête d’une délégation issue de sa structure, a été reçu,  hier lundi 1eroctobre 2018, à la Cité administrative, par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga.

Pour la circonstance, le PM a invité le Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Yaya Sangaré, à assister à des échanges. Les entretiens ont porté sur la question de la représentation de la diaspora malienne à l’Assemblée Nationale.

Selon nos informations, le Premier Ministre admet que c’est tout à fait normal que les Maliens de l’Extérieur soient représentés à l’Assemblée Nationale. Et d’instruire au Ministre Yaya Sangaré d’étudier  ladite question  afin de voir comment prendre en charge ce volet. Au passage, la délégation a félicité le PM pour avoir réussi à organiser la présidentielle.

La sortie médiatique du CSDM

Les Responsables de la diaspora malienne, membres du CSDM, lors d’une conférence de presse, le 4 septembre dernier, avaient interpellé les autorités compétentes. Il s’agissait de faire savoir qu’il serait anormal d’envisager des élections législatives prochaines sans prendre en compte 4 millions de Maliens établis à l’Extérieur. Surtout est-il admis que le quart de la population malienne est établi à l’Extérieur avec une contribution au développement économique et sociale estimée à hauteur de 14,5% du PIB national. Au-delà, les Maliens vivants à l’Étranger, en raison de leurs expériences acquises au plan politique, entre autres, peuvent être un facteur de consolidation de la démocratie dans le pays d’origine.

Devons-nous considérer les Maliens établis à l’Extérieur comme des Maliens d’une seconde zone ? Si non, comment pouvons-nous admettre que, depuis l’avènement de la démocratie en 1991, alors que les inspirateurs de la Constitution à la même date l’avaient institué, que cette question ne connaît toujours pas un début de réalisation ? Le CSDM est engagé depuis longtemps dans ce combat. Il s’agit du droit de représentation des Ressortissants maliens de l’Étranger dans les institutions de l’État.

À l’avènement de la démocratie en 1991, les inspirateurs de la loi fondamentale avaient prévu l’élection des Députés parmi les Maliens de l’Extérieur. Leur proposition portait sur 10% de l’effectif des Députés. Depuis cette date, de mandature à mandature, cette attente forte de la diaspora a été renvoyée aux calendes grecques.

Le CSDM place cette revendication au cœur de ses activités. Car, s’alarme le Conseil Supérieur, « la diaspora malienne, en tant que partie active de la population du Mali établie à l’Extérieur ne peut et ne doit échapper à la souveraineté nationale de son pays ». Aussi, défend-il, « il est admis que le quart de la population malienne établi à l’extérieur contribue au développement économique et social à 14,5% du PIB national…».

À cet égard, le CSDM a rencontré les institutions maliennes par  rapport à ce sujet. «Tous ont estimé recevable notre demande de faire élire des Maliens issus de la diaspora à l’Assemblée Nationale. Cette unanimité de vision a permis que notre préoccupation figure dans la loi qui a rendu possible le projet de la révision constitutionnelle avortée », a rappelé le CSDM dans  son communiqué de presse en début du mois de septembre dernier.

Faut-il noter que la prise en compte de cette doléance nécessite la révision de la Constitution. Raison pour laquelle le Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, sollicite un report des prochaines législatives entre un an et un an et demi.

Oumar Diakité  : LE COMBAT

Rédaction

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