Le président de la transition et le gouvernement de la transition ; deux organes qui tiennent pour l’heure les affaires dans cet État sahélien d’Afrique se trouvent en mal de former, de mettre en place ou d’installer le troisième et le dernier organe, celui législatif.
Il est l’un des organes régulateurs de la transition ; ou sinon pour le changement que prônent de nombreux Maliens depuis la chute du régime de l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta. Il est l’organe législatif, conformément aux dispositions de la Charte de la transition issue de la concertation nationale les 10, 11 et 12 septembre 2020, dans son article 13 alinéas 1 qui stipule que : « Le Conseil national de Transition est l’organe législatif de la Transition. » Il aura un rôle primordial dans la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Il sera l’organe superviseur des actions gouvernementales. Il veillera à la bonne exécution des lois et le droit des citoyens. Cependant, sa composition ; c’est-à-dire les membres qui doivent y siéger, devront des gens qui ont le sens de la citoyenneté, du patriotisme ; et qui font d’une extrême honnêteté. Mais le retard constaté pour la formation cet organe législatif, pourrait être lié à des problèmes de choix. Chose qui évidemment dans notre société, en ce Mali en pleine mutation, victime des politiques insouciants et chercheurs d’intérêts individuels, serait de coutume chez nous depuis un certain nombre de temps. En ces vingt (20) dernières années, toutes les raisons nous laisseraient penser que le choix de personnes pour finalement un poste ou un siège quelconque, depuis que cette volonté de refondation du Mali a sonné, est un parcours de combattant, une vraie course à fond qui ne dirait absolument pas son nom. Ce Mali d’honneur, une terre de patriotisme d’antan, on y croyait, à des hommes forts et honnêtes, mais de nos jours non. Difficile de trouver une personne honnête patriotique et incorruptible. C’est sûrement que ce problème se pose dans le choix des personnes pour installer l’organe législateur de la transition. Pas des pagailleux, guetteurs de thune, rien que de l’argent ; c’est ce que voudrait éviter le Comité National pour le Salut du Peuple. En tout cas, c’est ce que pensent beaucoup de Maliens de nos jours. Mais, halte un instant! Les injonctions prendraient le dessus sur la règle. La force de maîtriser tout absolument tout ferait l’affaire. Le CNSP tirerait toujours les ficelles depuis le début.
À suivre…
Moriba DIAWARA