jeudi 25 avril 2024
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La population de Gouana envahie par les déchets liquides de la capitale

Gouana, dans la Commune rurale de kalabancoro, souffre des déchets liquides déversés par les camions de vidage dans la zone aéroportuaire de Bamako.

La satisfaction des besoins humains fondamentaux passe par la mise à la disposition des populations d’un système d’approvisionnement en eau potable et un assainissement adapté. Le Mali a atteint 18 millions d’Habitants en 2015. Mais, jusque  là, seulement 6 millions ont accès à un assainissement adéquat. Aussi,  selon le Rapport établi dans le cadre des OMD en 2005, la moitié de la population malienne réside en milieu urbain. Nombreux sont des citoyens qui se trouvent de nos jours dans des conditions d’hygiène précaire par manque de services d’assainissement adéquats. Depuis quelques décennies, l’assainissement dans les villes comme Bamako constitue un épineux problème. La capitale Bamako produit en moyenne 3600mpar jour d’ordures ménagères. La gestion des eaux usées doit être une préoccupation durable et forte des autorités, des populations et de nos partenaires au développement. Mais, très malheureusement, notre environnement n’échappe guère aux déchets liquides qui inondent nos rues, nos espaces libres ; véritable vecteur de toutes sortes de maladies. Ces milieux restent des espaces favorables à la reproduction des moustiques, des mouches, des souris, des cafards et autres insectes nuisibles à la Santé humaine. Les caniveaux conçus pour le drainage des eaux fluviales sont utilisés comme système d’évacuation des eaux usées domestiques d’origine ménagères, des dépotoirs de déchets solides. Une meilleure gestion des eaux usées passe par la réalisation d’infrastructures adéquates, une bonne stratégie de communication, d’information et de sensibilisation. Capitale du Mali, fondée sans doute au XVIIe   siècle, Bamako était à la fin du XIXe siècle un gros village fortifié de  600 (six cents Habitants) où se tenait un important marché (sel, bétail, cola, riz). La ville doit sa croissance à la colonisation qui en a fait une capitale administrative puis politique et économique de notre pays.

Son accroissement démographique est impressionnant: 2500 Habitants en 1884 ; 8000 en 1908, pour compter 37.000 Habitants en 1945, près de 100.000 en 1960 au moment de l’Indépendance. L’agglomération comptait 400.000 Habitants en 1976, près de 750.000 en 1992. En 2006, la ville de Bamako comptait 1.690.471 Habitants.  Donc l’assainissement nous pose une équation qu’il n’est pas facile de résoudre.

Le fouineur

Rédaction

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