Les faits se sont déroulés à Kati-Hérémakono sous des manguiers (Kadiaba ka mangorotou) une appellation donnée par les habitants du lieu où s’est déroulé l’acte ignoble et inhumain. En effet, une jeune femme d’une trentaine d’années, dont l’âge mental est estimé à six ans, a été agressée sexuellement par un homme répondant au surnom de Van et résidant à Kati-Malibougou. Profitant de la déficience mentale de sa victime, l’individu a eu recours à plusieurs méthodes dans le but de satisfaire son envie. Après avoir tabassé et laissé pour mort, il a finalement eu ce qu’il cherchait. Une posture indigne de l’homme car malgré la déficience mentale de la victime elle a refusé obtempéré ce qui lui sera fatal par la suite.
Ignorant ainsi la vigilance des passants, l’agresseur a finalement été signalé aux éléments du Commissariat de Police du 2ème Arrondissement de Kati qui sans plus tarder ont dépêché une équipe sous la conduite du Commandant Massiré. Pour rappel Albert Einstein disait: « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Cette phrase datant de plusieurs années ainsi fait son effet dans l’affaire. Chose étonnante, l’équipe dépêchée sur les lieux est venue trouver l’agresseur toujours à l’acte et la victime inconsciente, éperdue et le visage ensanglanté à cause des nombreux coups qu’elle a reçus à la tête.
Rapidement les éléments l’ont appréhendé et ont porté secours à la femme en l’amenant à l’hôpital pour les premiers soins. Encore plus accablant pour l’agresseur: les enquêtes du Commissariat révèlent la victime comme d’une personne « très affectée, d’une fragilité et d’une vulnérabilité notoire donc un acte prémédité ».
Aussitôt les enquêtes ouvertes, on pouvait déjà constater que l’agresseur était en état d’ivresse et sous l’effet de la pilule. Après les investigations, le violeur a été mis à la disposition du Tribunal de Kati qui a déjà fait son travail…direction la prison centrale de Kati.
Le Compol Santigui Kamissoko qui a suivi le déroulement des opérations avec un œil particulier a saisi l’occasion pour inviter davantage la population de Kati sur les alertes et leur importance par rapport aux actes de ce genre ainsi que tous les crimes odieux qui sont de nature à détériorer nos moeurs.
Ainsi grâce à l’alerte donnée par la population, la jeune femme a certainement évité la mort car on ignorait ce qui allait suivre après sans l’intervention du Commissariat de Police du 2ème Arrondissement de Kati.
Que prévoit le Code Pénal malien pour le viol ?
Selon le Code Pénal malien le viol est tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.
« Le crime de viol est puni de 5 à 20 ans de réclusion et facultativement de 1 à 5 ans d’interdiction de séjour. Mais si le viol est collectif, les coupables seront condamnés à 20 ans de réclusion, et l’interdiction de séjour de 5 à 20 ans. Lorsque le viol a été commis avec des circonstances aggravantes notamment en groupe ou sur une personne mineure, la peine sera la réclusion à perpétuité ».
LE COMBAT