vendredi 22 novembre 2024
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Jeunesse de Koulikoro : Sans droit des travailleurs HUICOMA, pas d’élection présidentielle en 2018 à Koulikoro

En compensation de l’annulation de la marche « Vendredi Noir»,  qui était prévue pour le 26 mai dernier, les vaillantes populations de Koulikoro, à travers leur jeunesse et d’autres organisations de la société civile, exigent la création d’un cadre de concertations avec le Premier Ministre. Cela, dans le plus bref délai.

Les populations de Koulikoro sont excédées par la situation d’étouffement qui leur est imposée à travers le bradage de la société HUICOMA. Elles se décident de prendre leur destin en main en usant de tous les moyens qui sont à leur disposition.  A cet effet, le 10 avril dernier, les membres du Conseil des jeunes de Koulikoro, soutenus par la Coordination régionale de la société civile ; la coordination régionale des Chefs de villages et  quartiers ; les autorités religieuses ;   la CAFO régionale ; les Représentants syndicaux et le Collectif des travailleurs de l’HUICOMA ; en plus de la classe politique, ont signé un mémorandum contenant deux points de revendications. La réouverture et la restauration de l’HUICOMA-sa avec des équipements techniques modernes et adaptés pour une gestion efficiente et durable  de l’unité industrielle. Cela, pour le bien-être socio-économique des  populations avec des sources d’emplois pour la jeunesse malienne, en général,  celle de Koulikoro en particulier.  Aussi, les jeunes exigent la redéfinition d’un nouveau plan social pour les ex travailleurs de l’HUICOMA-sa et de procéder à son exécution immédiate.
C’est ainsi qu’ils ont décidé de s’organiser au sein d’un mouvement appelé «Mouvement de lutte pour la restauration de l’HUICOMA» pour exprimer leurs préoccupations et indignation face au comportement laxiste des plus hautes autorités par rapport à la gestion calamiteuse du dossier HUICOMA.

Le «vendredi noir»
Pour ce faire, ledit mouvement s’est engagé à agir dans une synergie d’actions afin de trouver  un règlement définitif à ce problème qui n’a que trop duré, selon eux. Ce, à la suite du constat qu’il n’y a pas de démocratie sans justice sociale. Et, ils  réclament le paiement du plan social des travailleurs de l’HUICOMA-sa  et la mise en activité de ladite société.
A cet effet, de différentes manifestations ont été menées,  notamment le meeting du 27 mars dernier et la marche pacifique du 13 avril 2017. Une marche de grande envergure avait été programmée pour le vendredi dernier dénommée «vendredi noir». Il s’agissait pour toutes couches sociales de Koulikoro de se manifester et de paralyser les activités  en protestation contre  le non paiement du plan social des travailleurs de l’HUICOMA, le manque de perspectives d’emplois pour la jeunesse, la dislocation des foyers, la précarité des conditions de vie et la conjoncture difficile des travailleurs en situation de détresse, la déscolarisation des enfants. En un mot, pour magnifier le ras-le-bol des conséquences de la crise de l’HUICOMA.
Créer un cadre de concertations avec le Premier Ministre
Face à la délicatesse de l’engagement des manifestants, les différentes autorités de la Région ont privilégié le dialogue social avec la jeunesse. C’est ainsi que le  Gouverneur de Koulikoro a rencontré, le 24 mai dernier, la jeunesse. L’objectif consistait à échanger avec elle afin de trouver un consensus pour éviter les dérapages de la marche violente et préserver le climat social. Le Gouverneur avait, à ses côtés, le Maire de la Commune Urbaine de Koulikoro, les Représentants de la CAFO, de la Coordination Régionale des Chefs de villages et quartiers et plusieurs personnalités de la société civile ainsi le Collectif des travailleurs licenciés de l’HUICOMA.
Il a été convenu entre toutes les parties de sursoir à la marche de protestations qui était prévue pour le vendredi 26 mai 2017.
Cependant, un certain nombre de points de recommandations ont été exposés par la jeunesse. Ce sont, entre autres, la création d’un cadre de concertations avec le PM à qui ils feront part de leurs  aspirations dans la résolution de cette crise. Aussi, la jeunesse a fait une mise en garde par rapport à la non prise en compte de leurs recommandations à travers l’exposition d’une déclaration solennelle dont la teneur est la suivante: «Koulikoro ne participera pas aux prochaines élections tant que les travailleurs de l’HUICOMA ne seront pas remis dans leurs droits (à savoir le paiement de leur plan social ainsi que la définition d’un cadre juridique portant sur la relance des activités de l’HUICOMA-sa)».

Affaire à suivre ! 
Oumar Diakité
: LE COMBAT

Rédaction

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