Après un repos dans les escalades des tueries répétitives dans le Centre, les Dieux (Thanatos et Hypnose) de la mort reviennent encore frapper en plongeant le pays dans un deuil national de trois jours.
Pour donner tort à une certaine opinion qui avait en son temps pris de l’ampleur, le message de Thanatos et Hypnose est bien passé : « Après la démission forcée de l’ex-président de la République, les djihadistes ne marcheront pas sur Bamako et ses environs ».
En effet, avec les attaques de ces derniers jours dans les cercles de Bankasse et Bandiagara, on a eu la réponse à ce raisonnement. Si auparavant les djihadistes attaquaient, puis repartent, force est de croire qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas puisque ceux-ci ont changé leur mode d’opération. Ils restent sur place et assiègent les lieux des jours après l’attaque. Une situation terrible et insoutenable ! Serait-il le début du commencement pour le nouveau gouvernement de transition de gouter à la sauce acerbe ? Déjà, la libération de Sophie Petrolinn a mis les forces armées françaises sur le qui-vive après une légèreté de parole de sa part contre les forces Barkhane dans le Sahel. Par ailleurs, les dessous de cette libération accablent le nouveau gouvernement dans sa gestion de sécurisation, puisque les FAMAS ne sont pas les seuls qui opèrent dans le Sahel. Une telle libération de djihadistes aurait dû être prise entre les différents groupements qui font front contre le terrorisme dans le Sahel. Selon des autorités burkinabées, les autorités maliennes ont pris seules cette décision qui pourrait compromettre leur coalition du fait que dans les rangs de présumés terroristes libérés, certains ont opéré au Burkina en faisant plusieurs morts ainsi qu’au Grand-Bassam de la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, il faut savoir que le groupe d’autodéfense dans le centre du pays commence à s’affaiblir et la crainte prend le dessus avec une augmentation des recrutements dans les rangs de la population au Centre du pays. Tout fait croire que le geste du gouvernement avec la libération de 200 djihadistes pourrait démoraliser les troupes. Ils se demandent à quoi bon de mourir pour la patrie tandis que l’ennemi lui est appréhendé et libéré. En tout cas, c’est au nouveau gouvernement d’en ramasser les peaux cassées puisque depuis IBK les pourparlers étaient en cours, mais il a fallu que la prise de cette lourde responsabilité tombe sur lui. En voulant se faire remarquer et plaire au Gouvernement français, nos nouvelles autorités risquent d’aggraver la situation sécuritaire du pays. De toute évidence, pendant que nos dirigeants bouffent, nous, on pleure nos morts. ‘’Allah bé ! ‘’.
À suivre
Lansine Coulibaly