L’Autorité routière a tenu le jeudi 23 février 2017 la 29ème session budgétaire de son Conseil d’Administration. Présidée par M. Youssouf Traoré, président dudit Conseil, cette 29ème session s’est ouverte en présence du Directeur général de l’Autorité Routière, M. Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara et des 11 administrateurs sur 12 que comptent la structure. Cette session avait à son ordre du jour l’examen des réalisations de l’année 2016 et l’adoption du Budget et programme d’activités pour 2017. Ainsi, il ressort des travaux de cette session que sur un budget de plus de 80 milliards de FCFA en 2017, l’Autorité Routière allouera plus de 60 milliards pour la mise en œuvre du programme d’entretien routier.
Dans son discours d’ouverture, M. Youssouf Traoré, président du Conseil d’Administration, a félicité la direction générale de l’Autorité Routière et l’invité à poursuivre les efforts de mobilisation de ressources financières, la modernisation des outils de travail et le renforcement de la sécurité de l’environnement de travail.
Quant à M. Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara, Directeur général de l’Autorité Routière, il a dans un entretien à la presse, évoqué les réalisations de 2016 et le programme d’activités pour 2017 de sa structure. Ainsi, parlant des réalisations de 2016, le Directeur de l’Autorité Routière dira que sur plus de 68 milliards de F CFA de Budget, plus de 45 milliards ont été alloués à l’entretien routier et cela en fonction d’un programme soumis par la Direction nationale des Routes. Quant aux recettes mobilisées en 2016 au titre des ressources propres, elles se chiffrent à 33 milliards 630 millions 367 milles 432 F CFA contre une prévision de 36 milliards 360 millions, soit un taux de mobilisation de 92,49%. Les dépenses, ont été exécutées à hauteur de 74,26%. Le premier responsable de l’Autorité Routière a promis que cela va s’améliorer avec le paiement des marchés et des dépenses d’entretien. «Il n’y a pas une région du Mali, où c’est possible de travailler que nous n’avons pas fait quelques choses» a indiqué M. Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara.
Concernant les prévisions budgétaires et le programme d’entretien routier pour l’année 2017, le directeur général de l’Autorité Routière dira que «nous sommes aux alentours de 80 milliards de F CFA de budget global, soit près de 26% de plus que pour 2016. Sur cette somme, ce qui va être alloué à l’entretien routier sera aux environs de 60 milliards FCFA, contre 45 milliards en 2016 et une trentaine de milliards en 2015».
Selon les explications du DG de l’Autorité Routière, sur ce fonds alloué à l’entretien routier, 5% seront mis, en partenariat avec la Banque mondiale, dans l’entretien des pistes rurales, ce qui reste une innovation majeure pour 2017. Parce que ce sont les pistes rurales qui vont contribuer à améliorer le revenu des populations qui nous permettent de vivre, que sont les paysans. Le DG de l’Autorité Routière est convaincu que pour que les exploitations familiales agricoles se développent et améliorent les revenus, il faut forcément qu’elles produisent et vendent suffisamment. Et, cela passe nécessairement par de bonnes routes et pistes qui rassuraient les transporteurs qu’ils peuvent se rendre sans problèmes dans les zones de productions.
S’agissant de la sécurité des agents et des ressources au niveau des postes de péages et de pesages, M. Haïdara, dira que depuis les événements malheureux d’octobre 2016 au poste de péage de Sanankoroba, au lieu de deux agents de sécurité, il y en a désormais 5, bien équipés et mis dans les conditions.
Toujours en termes de perspectives, notons que 2017, soit le 1er avril de cette année, verra la mise en œuvre effective et intégrale du Règlement N° 14 de l’UEMOA pour la lutte contre l’extrême surcharge en vue d’une meilleure protection du patrimoine routier. Ce qui aura, selon M. Haïdara une incidence significative sur le coût de l’entretien routier.
En outre, au cours de cette session, les administrateurs de l’Autorité Routière ont pris des mesures pour que le paiement aux postes de péages et de pesages se fait par passage, comme c’est le cas dans les autres pays. Ce qui mobilisera des ressources financières pour un entretien maximum du réseau routier.
Dieudonné Tembely
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