Suite à la grève des importateurs de gaz butane en 2019, pour non-paiement de leurs dettes, l’Etat, à travers la Direction générale du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation, a imposé, pour l’année 2020, un quota pour chaque importateur relativement au cahier de charges pour une sortie de crise. Sans tenir compte de la consommation de la population. Selon nos informations, le quota attribué à chaque importateur est presque épuisé voire épuisé pour certains. Conséquence, recharger la bouteille de gaz butane devient aujourd’hui difficile. Il faudra faire plusieurs points de distribution pour pouvoir recharger sa bouteille vide.
En plus des ménages, le petit commerce ou commerce de proximité est en pleine expansion dans notre capitale sera affecté. Cette activité lucrative, à l’instar de nombreux autres petits boulots, occupe beaucoup de jeunes et fait vivre beaucoup de familles. Cependant, cette pénurie de gaz est un business pour les revendeurs et livreurs de charbon. Elle provoque tacitement une hausse du prix du sac de charbon et même sa rareté surtout en cette période de travaux champêtres.
Pour rappel l’année dernière, durant plusieurs jours, il est presque devenu impossible de s’approvisionner en gaz les plus chanceux doivent débourser en 5000 et 10000 FCFA pour la bouteille de 6 kg autrefois vendue à 3.500 Fcfa. Malgré que ce produit est largement subventionné par l’État pour encourager les populations à abandonner le charbon et le bois depuis 1982, pour soulager nos forêts, dont il ne reste plus grand-chose.
Les conséquences seront bien évidemment catastrophiques pour la vie des hommes et des animaux.
Les deux-tiers du territoire malien sont désertiques. Et le désert avance d’environ 7 kilomètres par an, selon les estimations. Les causes de cette avancée du désert sont à la fois naturelles et liées aux activités humaines, selon les spécialistes. Parmi les conséquences, le recul du couvert végétal, la baisse de la productivité des sols, l’ensablement des cours d’eaux, les migrations environnementales et les conflits autour des ressources naturelles.
Mahamadou YATTARA