vendredi 22 novembre 2024
Accueil | Société | Front social : Vers une grève illimitée du syndicat de la Santé

Front social : Vers une grève illimitée du syndicat de la Santé

La salle de conférence de la bourse du travail a abrité, le 7 mars dernier, une conférence de presse animée par le Syndicat national de la santé, de l’action et de promotion de la famille (SNS-AS-PF) et de la Fédération des Syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYAM). L’objectif était d’informer l’opinion nationale sur la probabilité d’une grève illimitée à partir du 9 mars prochain.

 

Vu la crise de confiance entre eux et le Gouvernement, les mouvements syndicaux de la Santé (SNS-AS-PF et FESYAM) s’apprêtent à déclencher une grève illimitée. Mais, bien entendu, avec l’assurance du service minimum dans les lieux de travail. Dans leur plate revendicative, l’amélioration du plateau technique du secteur de Santé.

Ainsi, l’objet de cette rencontre avec les Hommes des médias est, aux dires du Secrétaire Général du mouvement syndical, le Professeur Mamady Kané, d’alerter les usagers des structures socio-sanitaires et l’opinion nationale sur les motifs de cette grève qui risque de durer une fois qu’elle est déclenchée.

Pour rappel, le SNS-AS-PF a observé cinq jours de grèves à la suite des préavis de grève déposés les 31 août, 26 septembre et 24 octobre 2016. Ce préavis de grève illimitée, précise encore le Secrétaire Général du mouvement syndical, avait fait l’objet d’un PV de conciliation signé le 9 novembre 2016 entre le Gouvernement et les Syndicalistes. Sur les 9 points convenus suite à ce préavis de grève, 8 ont été trouvés fondés. Le seul point restant qui avait trait à l’augmentation des primes (primes de fonction spéciale, de garde et de monture ainsi que l’intégration des émoluments dans les salaires) et l’intégration des contractuels dans la Fonction publique devraient être étudié par les deux commissions dont l’une devant s’occuper de l’aspect financier et l’autre des contractuels. Les commissions devraient rendre leurs conclusions 21 jours après leur désignation. Trois mois après, le Gouvernement a proposé une augmentation de 25% des primes existantes. Soit à titre d’illustration 6.375 francs CFA pour la catégorie « A » au lieu de 100.000 francs CFA exigés par le Syndicat. Donc, cette proposition de l’Etat a été carrément rejetée par les Syndicalistes.

En effet, pour la prime de garde, l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans les salaires et l’octroi d’une prime de monture, aucune proposition concrète n’a été faite à ce jour. La Commission chargée de l’étude des possibilités d’intégrer les Contractuels dans la Fonction publique s’est embourbée dans les réunions alors que les Syndicalistes ne demandaient que la fixation d’une date précise pour les tests d’intégration. Le même PV de conciliation du 9 novembre 2016 préconisait l’adoption d’un plan de carrière pour le personnel dans un délai de 2 mois. «Et, après plus de trois de cela, rien n’a été fait du côté du Gouvernement», déplore le Secrétaire Général Mamady Kané.

Le maintien de l’extension des ristournes, la prise en charge à 100% du personnel socio-sanitaire et la promotion de la famille, l’octroi d’autorisation et de congés de formation à tous les travailleurs étaient des points d’accord dudit PV. Mais, malheureusement, aucun de ces points convenus n’a été honoré. D’où les raisons ayant amené au dépôt de cet autre préavis de grève illimitée par les deux Syndicats du secteur. Les travaux de conciliation ont commencé et pris fin le jeudi 3 mars 2017 ; car, pour les deux Syndicats, il n’y avait rien à négocier mais tout simplement de mettre en œuvre un accord signé qui engage les signataires. «Ce qui rend la grève inévitable si aucune évolution n’interviendrait d’ici au jeudi 9 mars 2017», conclura le Secrétaire Général du mouvement syndical. Selon le Secrétaire Général de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, il avait été demandé, dans un premier temps, demandé aux Syndicalistes de la Santé de suspendre leur mot d’ordre de grève. «C’était dans l’espoir mettre en place une commission pour une conciliation dans un délai de 21 jours ; mais, si jusqu’à trois mois, rien a été fait, l’UNTM ne peut que soutenir les travailleurs en colère. Et, cela, jusqu’à la satisfaction de leurs conditions de vie et de travail », a-t-il déclaré ouvertement.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

Rédaction

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils