Depuis les premières années de l’élection du président IBK à nos jours, les grèves, comme un phénomène de mode ont touché presque tous les secteurs de notre pays. Cela en commençant par les magistrats, les enseignants de tous les ordres, les commerçants, les cheminots, les pompiers, les surveillants de prison…. De nos jours ce sont les agents de santé qui ont pris le relais et ont été rejoints par les administrateurs civils, déterminés à prendre en otage le scrutin. N’empêche, on distribue des médailles de reconnaissance à Koulouba.
Le quinquennat du président Ibrahim Boubacar KEITA, fut et continue d’être marqué par de grèves dans presque tous les secteurs. Cela depuis les premières années de son élection. Après le tour des magistrats, des enseignants, des médecins, des agents de la protection civile, des surveillants de prison, des greffiers, des commerçants, des agents de salubrité publique (Ozone), la même ritournelle refait surface, cette fois-ci avec les agents de santé et les administrateurs civils. Et tout cela à l’indifférence totale du ministre du Travail et de la Fonction Publique, qui fait du service minimum sur le front social et des efforts inlassables sur le terrain politique, cela avec comme récompense la médaille de reconnaissance du Prince du jour.
Or généralement, tous ces grévistes ont le même slogan : «non respect du protocole d’accord et l’amélioration de conditions de vie et de sécurité dans le travail ». Cela, à l’exception près des commerçants, dont les doléances sont différentes de celles des autres, car elles concernent la réduction des taxes de dédouanement, le problème de visa chinois, les impôts, la vente arbitraire des bâtiments administratifs du marché rose, le plan de reconstruction de ce marché, la concurrence déloyale des chinois et des indiens au Mali, entre autres.
Ces grèves ne font pas avancer notre pays au contraire. Cette évidence est partagée par tous, sauf ceux qui doivent les endiguer. Notamment, la tenante du portefeuille du Travail et de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Diarra Racky Talla. Jamais depuis son arrivée au gouvernement, elle n’a réussi à contenir, endiguer ou empêcher une grogne sociale. D’ailleurs tous les partenaires sociaux, même les handicapés sont unanimes sur son attitude qui frise la mégarde à leur égard. Il a fallu souvent le concours d’autres ministres, dont Abdoul Karim Konaté du Commerce ou l’ex ministre de l’Education, Housseiny Amion Guindo, pour amener par la voie du dialogue des organisations syndicales à surseoir ou lever leur mot d’ordre de grève. En clair, force est de le reconnaitre la ministre Racky Talla n’entend pas s’adonner à de telles démarches. Pourquoi ?
Il est difficile d’expliquer cette relative suffisance de ce ministre du Gouvernement à l’égard des partenaires sociaux. Partant, tous les préavis de grève déposés se sont soldés par des débrayages au grand dam des pauvres usagers maliens. Toute chose qui n’est pas de nature à réconcilier le régime avec le peuple.
Comme pour aggraver la colère des citoyens, l’on constate de la part de la première institution du pays, des remises incessantes des distinctions honorifiques à ces ministres qui ont échoué sur toute la ligne.
On a l’impression dans ce pays que le véritable bonheur est dans la médiocrité. Or, disait Mary Sarah Newton : » Le signe de la médiocrité est de ne louer que ce qui est médiocre. »
Que Dieu sauve le Mali.
Par Mariam Sissoko LE SURSAUT
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