Le terrain de sport de l’équipe féminine Super Lionnes de Bamako n’est plus à la possession du Club depuis de nombreux mois. La clôture se fait, on va dire, selon les dirigeants du Club, d’une manière anarchique. Qui en veut à cette équipe historique de notre pays ?
Cela se passe depuis plusieurs mois, une construction anarchique sur le terrain de sport et d’entrainement d’une des premières équipes féminines de la République du Mali. Il s’agit des Super Lionnes, l’un des clubs féminins très connu de la capitale, qui est sous le regard du grand public sportif malien depuis des mois. Pour cause, le Club a été victime de l’accaparement de son terrain d’entrainement, une parcelle occupée d’une manière anarchique selon les dirigeants du Club. Ce terrain de foot, situé au bord du goudron dans l’ACI 2000 derrière le cimetière, est un endroit où les filles viennent s’entraîner afin de servir l’équipe première des Aigles. Selon son secrétaire général, Masine Dembélé, que nous avons interrogé, Super Lionnes est l’une des premières équipes de football féminin malien qui a fourni 90% de l’effectif des Aigles dames par le passé et elle fut la première équipe à représenter le Mali en tournoi international tout en le remportant. S’entrainer et défendre les couleurs de notre cher pays à travers le monde par le biais du football féminin qui, de nos jours, ne fait qu’émerger. Cet état de fait, faut-il le rappeler, serait l’œuvre d’un certain Lansine Koné qui n’aurait pas agi seul. Il aurait reçu l’autorisation d’un magistrat qui lui aurait trouvé un document attestant la véracité de ses exigences. Qui serait-il donc ? M. Dembélé ne saurait répondre, mais exprime tout de même sa détermination en invitant l’État malien à agir face à cette situation qui doit être réglée sans condition : « Le gouvernement dans sa politique de conservation des espaces et des terrains de sport, poursuit-il, doit faire en sorte que notre terrain soit restitué sans condition, car ce Club produit et continue de produire des talents qui ont servi et continue de servir maintenant à travers ce terrain. » Cette situation interpelle les autorités compétentes en la matière, notamment le ministre des Sports, Arouna Modibo Touré, en sa qualité de dirigeant honnête et intègre pour chercher la solution aux problèmes, partout où il passe et tous les acteurs du monde sportif, afin de trouver une l’issue favorable pour ce Club de la capitale, en restituant le terrain à son propriétaire, l’équipe. Nous avons visité ledit terrain, l’espace a été clôturé et des soubassements ont été déjà faits comme pour dire qu’une construction de maison est en train d’être faite. Pour l’instant, les tensions semblent apaisées entre les deux parties. Attendons de voir ce qui en adviendra, mais la décision finale ne nous laisse plus de doute. Mais pour l’instant, le Club est sans terrain.
À suivre…
Moriba DIAWARA