Cela fait des semaines maintenant que le prix de certaines denrées alimentaires connait une véritable flambée : le pain, l’aliment le plus consommé et prisé, l’huile, etc. Depuis, personne ne hausse le ton.
Rester les bras croisés est un sentiment de faiblesse et d’ignorance face à la gravité de la situation chaotique qui s’accroit dans ce pays. Il s’agit bien sûr de la flambée du prix de certains produits de première nécessité, notamment le pain et l’huile. En effet, le prix varie en fonction des localités, des quartiers et des villes. Par contre dans la capitale malienne, on retrouve différents prix. Dans certains quartiers, une miche de pain est vendue à 350f, et d’autres à 500f. Sans citer bien sûr, des magouilles dans les coulisses qui peuvent parfois allonger la vente de 550f à 600f. Une situation préoccupante est en porte à faux par les autorités du pays, et détruit catégoriquement la tranquillité des citoyens consommateurs. Prenons par exemple l’huile qui pour un bidon de 4 litres enregistre une augmentation de 250f, c’est-à-dire de 4000f à 4250f, ou encore 4500f et 5000f dans certaines zones. C’est un véritable casse-tête pour les populations du Mali en général et celles des régions en particulier, et le district de Bamako bat le record. Personne ne hausse le ton pour en effet dénoncer ce qui se passe en réalité. Il est regrettable pour tout un chacun de savoir que c’est juste le poste ou la gestion que nous dénoncions alors qu’en réalité, il y a bien mieux à faire si l’on veut une vraie refondation de ce pays. Le mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a ici un vrai sens de lutte au lieu de remplir les salles pour critiquer la gestion solitaire des autorités de la transition, ou encore d’une possible rectification qu’ils annoncent, ils devraient en effet se sentir face à de telles situations. De porter cette fois la bouche des opprimés comme ils ont si souvent annoncé à travers leurs meetings ou rassemblements. Agir au nom du peuple du Mali ne saurait être un crime à sa juste valeur, mais justement un combat franc et juste, si en réalité au fond d’eux, si ce qu’ils disent les incarne profondément, il fallait agir en conséquence. Agir pour en finir avec cette déflagration sur le marché alimentaire. C’est désolant de constater dans les rues que tout serait permis, comme s’il n’y a pas d’autorités dans ce pays. Tout monde réagit à sa façon sans le moindre respect envers nos textes et nos lois.
Moriba DIAWARA LE COMBAT