mardi 26 novembre 2024
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Face à l’insécurité en Afrique de l’Ouest : L’ONU lance un appel pour circonscrire le phénomène

Face à la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel, l’Organisation des Nations-Unis (l’ONU),  à travers  le Représentant spécial du Secrétaire Général dans la Région, Mohamed Ibn Chambas, a appelé, courant  semaine dernière, le Conseil de Sécurité à soutenir davantage les initiatives nationales et régionales contre cette menace qui se fait sentir de jour en jour. Il les convie à procéder notamment au renforcement de la Stratégie intégrée des Nations-Unies pour le Sahel.

En Afrique de l’Ouest et, plus précisément, au Sahel, l’instabilité qui touche le Mali continue de se propager dans le Nord-est du Burkina Faso et l’Ouest du Niger. Ce que témoignent les attaques meurtrières survenues récemment dans les zones frontalières entre ces trois pays. Dans la Région du Liptako-Gourma, qui relie le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le mois dernier a été marqué par une intensification des activités terroristes et de l’extrémisme violent, avec des attaques transfrontalières coordonnées contre des postes-frontières.

Face à ces faits désagréables, les efforts des Etats de la Région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel en faveur du développement, des investissements dans les infrastructures et de la création d’emplois sont ainsi mis à mal. 

Le terrorisme et l’extrémisme violent, qui aggravent les crises humanitaires et détériorent l’intégrité des Etats de la Région, selon le Représentant spécial du Secrétaire Général Mohamed Ibn Chambas, sont,  donc, la cause principale des multiples  menaces mises en exécution en l’Afrique de l’Ouest et au Sahel. Des facteurs qui, en plus des changements climatiques, du chômage des jeunes à l’urbanisation, contribuent aussi à l’augmentation des migrations irrégulières, du trafic de drogue et des êtres humains.

Les menaces proférées par les groupes extrémistes et terroristes a,  par ailleurs, estimé le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, ne devraient pas occulter les autres menaces traditionnelles à la sécurité dans la Région dont la montée des tensions intercommunautaires dans plusieurs pays, notamment les heurts entre Eleveurs et Agriculteurs ainsi que l’intensification des activités de contrebande, de la criminalité transfrontalière et de la traite des êtres humains dans les zones où les structures étatiques sont peu présentes sinon absentes. D’où son souhait à l’égard du Conseil de Sécurité à appuyer davantage les initiatives nationales et régionales des Etats du Sahel contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

Pour ainsi revenir à la sécurité dans le Sahel, le 2 juillet dernier, le Sommet du G5 Sahel a regroupé les Chefs d’Etat  des cinq pays les plus exposés à la menace terroriste au Sahel. A savoir la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et le Mali. Une rencontre marquée par le lancement officiel d’une force militaire conjointe transfrontalière pour lutter contre le terrorisme dans la Région.

Le Président français, Emmanuel Macron, qui y était également présent, a annoncé le soutien de la France à cette future force sous-régionale composée de 5000 Hommes qui s’ajouteront à la force française Barkhane et à la MINUSMA déjà déployées dans la Région. 

Adama A. Haïdara 

Rédaction

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