vendredi 29 mars 2024
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EXÉCUTION DU PAG: L’échec de Choguel mis à nu ; le Mali tangue   

 

 

L’interpellation de Choguel Kokalla Maïga devant le CNT jeudi 21 avril 2022 est un exercice démocratique classique. Les conseillers du CNT ont mis l’échec de Choguel à nu.  

Au regard de la complexité de la crise multidimensionnelle qui gangrène tous les secteurs de la vie de notre nation, force est de constater que le président du CNT et ses conseillers auraient dû anticiper cet exercice afin de corriger les tares déjà constatées et réorienter l’itinéraire d’une transition qui bat de l’aile.

L’axe1 qui traite de la sécurisation du territoire et des Maliens dans le PAG du PM esseulé, a connu une avancée satisfaisante.

Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il convient de s’interroger sur les moyens injectés pour notre sécurité et avoir la traçabilité des fonds y afférents pour des questions de transparence.

La nette montée en puissance de notre armée à travers la sécurisation des localités libérées dans le respect du droit international mérite d’être soutenue et accompagnée pour la réussite de sa mission régalienne.

Sur les aspects de la gouvernance liés à l’impulsion des réformes politiques et institutionnelles, le PM n’a présenté aucun résultat. À ce rythme, le retour à l’ordre constitutionnel pourrait ne pas être au rendez-vous des 24 mois qu’il s’est donné sans l’aval des forces vives de la nation, un autre bluff d’un PM spécialiste des promesses sans lendemain.

Les 24 mois doivent être rejetés par l’ensemble de la classe politique et de la société civile. 12 à 16 mois sembleraient raisonnables compte tenu de l’absence de résultats et du manque de volonté politique de redresser notre pays.

Sur l’embargo imposé à notre population résiliente et manipulée, le PM n’a daigné proposer aucune option. Son plan de riposte est mis aux oubliettes. La duperie l’a encore emportée sur l’objectivité.

En lieu et place d’une éventuelle sortie du Mali de la CEDEAO et du probable projet de création de la monnaie locale malienne « Wari », de la rupture de la coopération militaire avec la France, du non-renouvellement du mandat de la MINUSMA, le manipulateur PM rétropédale. Il est esseulé.

Sur l’accord dit d’Alger, il a pratiqué son sport favori : le mensonge et le dilatoire. En lieu et place d’une relecture, il met en avant les « lignes rouges » non négociables, prônées et maintenues par feu président IBK. C’est donc du déjà-vu. Rien de nouveau en 10 mois, Choguel Kokalla MAIGA a donc « lâché en plein vol » ses soutiens et vidéo mans.

Pour ce qui est de la lutte contre la corruption notamment le cas des logements sociaux et la poursuite des délinquants financiers de nos maigres deniers publics, Choguel Kokalla MAIGA tâtonne. Il emprisonne des opposants politiques présumés innocents et protège ceux qui lui ont fait allégeance. Est-ce parce qu’il est juge et partie ?

Sur le plan diplomatique, l’échec du leader du M5-RFP, populiste de la rue et jadis activiste sur les réseaux sociaux et revanchards, a préféré isoler le Mali au profit de son maintien. Tout pour lui, et rien pour le Mali.   

Financièrement, les robinets sont désormais fermés et on est en droit de se demander comment il va financer son plan relooké sans argent.

Évalué à 3/10, le PM gagnerait en crédit à rendre le tablier et à descendre dans l’arène politique pour tester son leadership d’homme politique. Les autorités militaires de la Transition ont encore la possibilité de sauver la Transition en cours.

Un compromis politique avec la CEDEAO est plus qu’indispensable et il y a lieu de rassembler les forces vives de la nation pour amorcer le sursaut patriotique et mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

La phase 3 de la Transition mérite des hommes de parole, digne de confiance, travailleurs, rassembleurs et redevables aux citoyens.

Finalement, je formule le vœu d’une bonne fin de Ramadan dans la foi, la solidarité et la prospérité. Amine !

Bamako, le 24 avril 2022  

 

Ismaël SACKO  

Président du PSDA  

Djibril Coulibaly

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