lundi 2 décembre 2024
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Fulani herders make their way back to their camps after trying to buy and sell goods at a unofficial herders market in Barkedji on May 28, 2020. - COVID-19 coronavirus restrictions have closed down markets and regional movement, as a result Fulani herders are struggling to move to areas with more grazing land for there live stock. Closures of markets have meant that the prices for live stock has dropped by up to fifty percent, leaving the pastoralist stuck with out being able to pay for the provisions to move on. (Photo by JOHN WESSELS / AFP)

EMBRASEMENT DU NORD ET DU CENTRE DU PAYS: L’impact des colonels de bureau est peu visible

Décidemment, les bandits armés engagés au Sahel et précisément au Mali sont déterminés à ruiner les efforts consentis par les autorités maliennes.Depuis le début de la crise multiforme à nos jours, les civils particulièrement ceux du centre du Mali sont victimes d’une guerre dont les causes restent un mystère.

Depuis 2012 et le déclenchement de la rébellion  indépendantiste ayant balisé le terrain pour les bandits armés(certains de leurs partisans ont pignon sur rue à Bamako), agissant au nom de l’islam (jihadiste) dans le Nord, le Mali s’enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.

Les violences ont glissé au centre du pays qui en est devenu un des principaux foyers et vers le Burkina Faso et le Niger voisins. Les groupes armés apparus en 2015 dans le centre du Mali ont prospéré sur les anciens antagonismes liés à la terre, entre éleveurs et agriculteurs et entre ethnies peul, bambara et dogon.

Faut-il le rappeler, les civils continuent de payer le plus lourd tribut aux conflits dans le pays. Les conséquences humanitaires des attaques de villages, des tueries, des enlèvements, de la destruction des champs et des greniers et du vol de bétail notamment dans la région de Mopti sont sans précédent. Dans un tel climat d’insécurité, il est très difficile voire parfois impossible de secourir les populations affectées et d’apporter une assistance immédiate aux plus vulnérables au regard de l’accès et de l’espace humanitaires de plus en plus compromis.

Les violences inter et intra-communautaires et les attaques armées contre les populations, les villages et les infrastructures publiques continuent de porter atteinte à la protection des civils et de causer de nombreuses pertes en vies humaines. La campagne agricole précédente a été fortement marquée par la violence de tous genres. Rares sont les paysans qui ont pu faire les récolte de la campagne précédente dans les localités de Mopti et une bonne partie de la région de Ségou.

La recrudescence des attaques de village continue de provoquer des déplacements forcés, réactifs ou préventifs. Le nombre de personnes déplacées internes (PDI) a quadruplé en quelques années à cause de l’insécurité persistante dans le nord et le centre. Parmi ces personnes près de 50 pour cent vivent dans les régions de Mopti et de Ségou et plus de la moitié (58 pour cent) sont des enfants de moins de 18 ans.

Dans cette situation déplorable, les autorités de la transition sont fortement interpellées afin de venir en aide à la population qui se sent délaisser.

MD NOTRE VOIE 

 

Djibril Coulibaly

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