Pour informer les populations, les services compétents de la Direction Générale de l’Énergie du Mali (EDM) a rencontré les Hommes des médias, en début du week-end, dans son siège social, sis au Quartier du Fleuve, pour expliquer la situation de la fourniture de l’énergie pour les mois à venir. Pour soulager les Maliens, la société a demandé aux usines de se passer du courant fourni par EDM-sa de 18 heures à 2 heures du matin. Cela, du 1er mars au 31 juillet 2018, même si ces gros consommateurs participent à 36% du chiffre d’affaires de la société. Concernant les ménages, c’est l’économie qui est envisagée. Ce, en éteignant les appareils et installations dont l’usage n’est pas indispensable.
Le vendredi 23 février 2018, par voie de presse, le Directeur Général Adjoint Technique de l’Énergie du Mali (EDM-sa), Ladji SOGOBA, entouré de ses collaborateurs, a sollicité ardemment auprès des consommateurs d’électricité une bonne compréhension face aux éventuelles difficultés d’approvisionnement auxquelles sa société sera confrontée au cours des quatre prochains mois qui sont une période de fortes chaleurs.
Dans sa déclaration liminaire devant les journalistes, le DGAT a mis l’occasion à profit pour rappeler que cette année la situation est marquée par un taux de pluviométrie déficitaire. Selon lui, toutes les retenues d’eau sont en baisse constante. Pour s’en rendre compte à l’évidence, il suffirait de faire œillade sur le majestueux fleuve Niger, du deuxième au troisième pont de Bamako.
En effet, face à la presse, Ladji SOGOBA a insisté sur le fait qu’en matière de consommation du courant électrique 2018 est une année spéciale pour le Mali. Ce, à cause du fait que, cette année, le mois de Ramadan saint, sera jeuné à partir de la mi-mai ; donc, en pleine période de fortes chaleurs où la demande sera fortement en hausse. Aussi, ce sera pendant les jeux de la coupe du monde pour les amoureux du football en même temps au moment des campagnes de l’élection présidentielle en juillet. Ce qui dénote durant ces cinq prochains mois le taux de consommation du courant électrique sera en hausse ; or, la pluviométrie a accusé des déficits.
Bref, des problèmes de fourniture d’électricité pourront se poser cette année encore. Car, les bassins versants qui alimentent les centrales les plus importantes au Mali (Seringué, Manantali, Félou et Sotuba) sont en décrue d’eau depuis le 15 septembre dernier.
Mais cela ne signifie pas d’emblée qu’il y a péril en la demeure ; car, la société, en partenariat avec la Côte-d’Ivoire voisine, est en train de mettre en place des palliatifs. C’est dans le cadre de leur interconnexion énergétique. Déjà, les essais ont commencé. C’est dans ce cadre que se situe aussi l’événement advenu la semaine dernière avec la Mauritanie et le Sénégal. Durant la période d’avril au mois d’octobre, c’est un programme spécial qui sera en place en faveur du Mali. Cette sollicitation vis-à-vis de ces pays voisins évitera la rupture de la fourniture d’électricité dans les administrations et dans les ménages.
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