Les prévisions donnent environ trois mois pour la mise en service de l’éclairage public dans la ville de Banamba. La cité est le seul des 7 chefs lieux de cercles de la Région de Koulikoro à ne pas bénéficier de ce précieux service. Déjà, les Techniciens de l’EDM-sa s’activent sur le terrain.
Il y a quelques semaines, le Ministre de l’Energie, Malick Alhousseïni Maïga, était en mission sur le terrain pour évaluer l’avancement de ce projet que le Président IBK a inscrit dans la mise en œuvre de son programme présidentiel.
Depuis, les travaux avancent à un rythme satisfaisant. «De nos jours, il n’y a pas plus grande attente de la population de Banamba que l’arrivée de l’EDM que nous attendons depuis l’Indépendance de notre pays », explique Mamadou N’Fa Simpara, Député, élu de Banamba.
Certains de nos interlocuteurs affirment que face aux nombreuses propositions qui leur ont été faites par d’autres fournisseurs d’électricité comme l’AMADER, les Habitants de Banamba ont toujours refusé, préférant la fourniture de l’EDM dont le coût et la disponibilité sont plus avantageux et rassurants. Annoncée par les régimes précédents, c’est seulement maintenant que les Habitants de ce cercle se disent optimistes au regard des signes tangibles sur le terrain. Les poteaux sont déjà fixés à travers les principales artères de la ville et les agents s’activent au quotidien. Il ne reste plus que l’installation de la centrale dont les travaux vont, comme prévu, démarrer dans les jours à venir. C’est dire que le programme de couverture énergétique telle que révélée par le DG de l’EDM, Dramane Coulibaly, continue de se dérouler normalement. Le patron de l’Energie est le premier à reconnaitre que tout n’est pas encore rose dans sa structure et que cela n’est pas une fatalité.
Face aux innombrables défis qu’il est en train de relever progressivement sur le terrain, le pragmatique jeune Dramane Coulibaly dit miser sur le temps et les moyens humains, matériels et financiers nécessaires. Son objectif affiché est de doter sa boite de tous les critères de compétitivité requis afin de faire preuve de performance attendue d’elle par les Maliens. Après le lancement des activités à Bourem, le 22 novembre dernier, c’est, donc, Banamba qui s’apprête à recevoir la lumière. Le courant n’a, certes, pas encore fait son entrée dans la ville ; mais, les Ressortissants du cercle ne cachent déjà pas leur lueur d’espoir. «Cette situation d’obscurité était à la fois une grande frustration et une honte pour nous. Pourtant, nous avons beaucoup de cadres dans l’Administration mais aussi d’opérateurs économiques puissants du Mali qui viennent d’ici. Nous sommes, donc, très reconnaissants à l’endroit du Président de la République, du Ministre de tutelle ainsi que de l’actuel DG de l’EDM pour cette électrification qui doit être opérationnelle en début 2018», s’est félicité Mme Konaté N’Dèye Kouyaté, Présidente des femmes rurales de Banamba. Elle sourit de joie à l’idée que beaucoup de problèmes trouveront solution à la faveur du projet en cours d’exécution. Il s’agit, notamment, du banditisme, car, dans le contexte sécuritaire difficile que traverse actuellement le Mali, Banamba a été l’objet de plusieurs attaques terroristes.
Selon un autre interlocuteur, même quand Banamba reçoit des partenaires, ces derniers se voient très souvent obligés d’aller passer la nuit à Koulikoro faute de courant électrique. Aussi, les prix de certains produits de consommation vont subir une baisse substantielle. «Pendant le mois de Ramadan, par exemple, une boule de glace vendue à 25 francs CFA à Bamako, peut coûter jusqu’à 400 francs CFA à Banamba parce que sans électricité, la spéculation monte en flèche », ajoute, Mme Konaté N’Dèye Kouyaté. À cela s’ajoute un accès plus facile à l’information grâce aux chaines de télévisions et radios qui vont se multiplier.
Oumar Diakité : LE COMBAT