Le Gouvernement et la centrale syndicale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont quitté la table des négociations mardi 17 novembre 2020 sans parvenir à un accord. Comme conséquence, la centrale maintient son préavis de grève des 72 heures qui a démarré hier mercredi 18 novembre et prend fin aujourd’hui jeudi 19 novembre 2020.
Depuis le 2 novembre 2020, l’UNTM a déposé sur la table du ministre du Travail, un préavis de grève de 72 heures à partir du 18 novembre. C’est le 10 novembre, soit huit jours plus tard que le gouvernement a adressé un courrier à la grande centrale lui demandant de produire son mémoire en défense pour le début des négociations le 13 novembre. À cette demande, la centrale syndicale a sollicité et obtenu quelques heures pour analyser ledit mémoire. C’est dans ce contexte que les négociations, qui devraient reprendre le samedi, n’ont pu commencer que le dimanche 15 novembre 2020.
Après trois (3) jours de négociations entre les parties prenantes sous l’égide de la commission de médiation, aucun accord n’a été trouvé. Suite à l’échec des négociations, la centrale historique a donc maintenu son mot d’ordre. L’information a été rendue publique à l’occasion d’une conférence de presse tenue mardi 17 novembre 2020.
« La grève est consommée et nous irons en grève de 72 h à partir de ce mercredi », a déclaré le secrétaire général de l’UNTM Yacouba Katilé, à l’issue d’un point de presse à la Bourse du travail le mardi. Les négociations restées longtemps bloquées dans la journée entre les deux parties sur le point relatif aux indemnités et primes accordées aux magistrats par le régime déchu du président IBK n’ont pu malheureusement trouver une suite favorable.
Au terme des débats de la première journée, une source avait laissé entendre que les deux parties avaient trouvé un Accord autour de six points. Au nombre desquels : les droits des compressés ; les droits des partants volontaires ; la relecture des conventions collectives (Accord) ; le code minier. De même, il y avait eu accord total sur la situation de l’UMPP ainsi que l’intégration des contractuels.
Après ce premier round, les travaux ont repris le 16 novembre 2020 dans les locaux du ministère du Travail et de la Fonction publique, sans progrès significatif.
À titre de rappel, l’UNTM dénonce une injustice dans le traitement des travailleurs de la même fonction publique, exige du gouvernement le règlement des droits des compressés et des partants volontaires à la retraite ; l’octroi à tout le secteur privé du bénéfice des acquis signés entre le CNPM, le Gouvernement et l’UNTM sur les augmentations au terme d’un chronogramme de paiement précis au plus tard le 10 novembre 2020 ; la reprise immédiate des travaux de relecture des conventions collectives suspendue, au plus tard pour fin novembre 2020.
La centrale exige également l’octroi d’indemnités et de primes de spécificités par catégories à tous les fonctionnaires de façon équitable et la fixation d’un chronogramme d’application immédiate pour répondre à la nécessité de restauration de l’égalité, de l’équité, de la non-discrimination (harmonisation des grilles) comme prônée par les Conventions Internationales et par notre arsenal juridique au plus tard le 10 novembre 2020.
Après cet échec de négociation, les nouvelles autorités seront désormais contraintes de changer de stratégies auquel cas, la grogne sociale associée à celle politique risque de produire un met difficilement digérable dans les jours à venir.
La Rédaction