jeudi 28 mars 2024
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Duel de leaders religieux pour la présidentielle: Une concurrence indéniable de deux grands manitous !

À quelques mois de l’élection du président de la République, les Maliens retiennent leur souffle. L’influence des leaders religieux musulmans est très conséquente. Car, avec les consignes de vote, c’est un duel à distance.
C’est un duel à distance qui n’est caché de personne. Même s’ils ne le déclarent pas à ciel ouvert, il est clair que ce duel est lancé pour de bon. Et, il se passe à distance entre deux grosses écuries de la religion musulmane dans ce pays.
C’est une concurrence qui ne date pas d’aujourd’hui et le but consiste à chaque camp d’avoir de l’ascendant sur le futur Président élu. , mais elle n’a pas pour l’objet le mal. Plutôt celle d’un affrontement qui se passe sérieusement dans l’arène politique.
L’élection du président de la République arrive à grands pas. Car, on est à quelques mois de ce rendez-vous électoral. Des leaders religieux profiteraient encore une fois de leur influence pour faire entendre leurs voix et choisir leur homme. Ce ne serait qu’une répétition, une simple répétition à laquelle nous sommes sans doute habitués à sa juste valeur.
Très souvent, ce sont eux qui choisissent pour qui voter. En 2013, des leaders religieux avaient transformé les mosquées en des lieux de campagne pour faire élire son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta à la magistrature suprême.
En 2022, des consignes de vote seront données à des Maliens qui n’auraient pas de choix, et qui suivraient à la canne blanche ces leaders religieux. Pourtant, nous acceptons aveuglément. Ce qui veut dire qu’ils profiteraient de leur influence pour faire en sorte que les choses tournent en leur faveur. Et cela a commencé depuis.
Le président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), Chérif Ousmane Madani Haïdara a posé la première patte pour cela. Lui qui n’a pas l’habitude de donner des consignes de vote à ses disciples ou partisans. Mais, cette fois-ci, il a promis : « Bien que je ne sois pas tenté par la politique, j’ai toujours accompli mon devoir de citoyen à chaque consultation électorale. Toutefois, compte tenu de la situation du pays et des nombreuses épreuves que le Mali a dû subir, il faut que nous fassions preuve de discernement dans le choix de nos dirigeants. Préservons notre dignité et mettons-nous ensemble pour opter pour un candidat honnête, intègre, digne de confiance et qui est réellement en mesure de sortir ce pays de ses travers. Je n’ai aucun engagement avec un homme politique ou un quelconque candidat. Mais, si Dieu nous prête longue vie, d’ici à l’échéance prochaine, nous n’hésiterons pas à opter pour le candidat qui remplit les critères énumérés. On ne doit plus accepter que notre pays soit dirigé par des personnes qui le précipitent dans sa chute. Nous avons besoin d’un président qui ne cherche pas à se remplir la poche, mais qui agit pour le peuple, » a-t-i laissé entendre lors d’un prêche.
Quoi de mieux pour contre-attaquer l’imam Mahamoud Dicko pour ses agissements et son influence dans la politique malienne. La seule chose que le Cherif Haïdara, président du HCI n’avait jamais fait, c’est ce qu’il s’apprête à faire. Donner des consignes de vote pour élire une personne qui aime le pays.
Par ailleurs, l’histoire retiendra les rôles de l’Association Malienne pour l’Unité et le Progrès de l’Islam en 1980, du Haut Conseil Islamique du Mali en 2002, du ministère des Affaires Religieuses sous la Transition en 2012, de Bouyé Haïdara et de Mahamoud Dicko en 2013 où les mosquées avaient été transformées en lieux de campagne pour faire élire IBK ; de Bouyé Haïdara en 2018, qui soutenait largement Aliou Boubacar Diallo.
L’an 2022 nous réserve bien de surprises. Quels rôles vont encore jouer ces leaders religieux musulmans dans les élections générales ? Les mosquées vont-elles être transformées en des lieux de campagne pour faire élire le futur Chef de l’État ?
À suivre…
Moriba DIAWARA LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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