mardi 19 mars 2024
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Dr Keb après sa libération : « On  n’a pas été maltraité, on n’a pas été frappé, ni insulté, mais il n’y avait pas de confort »

L’information avait déjà fait le tour de la toile le soir du lundi 15 novembre. Celle relative à la fin de  captivité du rappeur, Amadou Kébé dit Dr Keb et Ousmane Coulibaly alias Bacozy, l’un des membres de son staff. Ce, depuis leur enlèvement le 29 juillet 2021 lorsqu’ils étaient en tournée pour une série de concerts à Tombouctou, précisément entre Ber et Gourma-Rharous. Ils ont regagné la capitale, le mardi 16 novembre dans la matinée et ont été reçus par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, accompagné de son Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.           

Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est répandue partout dans le pays. L’artiste-rappeur, Amadou Kébé dont le nom de scène est Dr Keb et un membre de son staff, Ousmane Coulibaly appelé Bacozy ont été libérés après presque 4 mois de captivité. Une  prise en otage survenue lorsqu’ils étaient en tournée. Depuis lors, une véritable chaine de solidarité s’est établie par leurs fans, leurs collègues artistes et les autorités publiques et locales de Tombouctou. Avec cette libération, leurs vœux  ont été exaucés.

Les anciens otages ont atterri à Bamako le mardi 16 où ils ont été reçus par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. A sa toute première interview accordée à la chaine nationale (ORTM) après cette mésaventure, l’artiste Dr Keb a reconnu que la liberté est la plus grande des richesses, avant de remercier le tout puissant, le Président de la Transition, toute la chaine du commandement et la population malienne.

D’après lui, ils n’ont pas été maltraités, ils n’ont pas été frappés mais ils manquaient de confort. « On tenait parce qu’on est des hommes seulement, donc si quelque chose t’arrive en tant qu’homme, selon les circonstances, il faut essayer d’encaisser et accepter. Cela fait partie de la vie aussi ».

Là-bas, on ne chantait pas, éclaircit-il. Il n’en avait pas la permission. Malgré tout, des fois qu’il chantait seul s’il voulait se remémorer un peu, il partait dans la forêt chanter légèrement, il y avait des larmes qui coulaient sur son visage mais qu’il s’en était habitué.

Parlant de leur privation à la liberté, il a soutenu qu’ils n’avaient pas droit à faire assez de  mouvements et c’était toujours suite à des permissions de leurs ravisseurs. « Même si on devait aller se laver, il fallait prendre la permission, d’ailleurs tout ce qu’on avait besoin était acquis avec permission. La plupart (des ravisseurs) parlait Peulh mais il y avait aussi ceux qui parlaient Tamasheq et je pense que c’est les deux ethnies qui dominaient le coin » a révélé Dr Keb.

A rappeler qu’’ils étaient 5 à être pris en rapt le 29 juillet passé, notamment l’artiste Dr Keb, Ousmane Coulibaly dit Bacozy, Alfousseyni Touré, Aziz Maïga et Mohammed Maïga. Mais quelques mois après,  3 parmi eux ont été libérés, il ne restait que l’artiste Dr Keb et Bacozy, qui ont, à leur tour, recouvré la liberté, la semaine dernière.

Par Mariam Sissoko LE SURSAUT

Djibril Coulibaly

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