Déjà des leaders des partis politiques ne trouvent pas judicieux de
dialoguer avec les ennemis du pays. Entre le gouvernement et
l’opposition, c’est une lutte incompréhensible sur la gestion de la crise.
Dans tout ça comment la nouvelle a-t-elle été perçue par les deux chefs
djihadistes du Sahel ?
Après l’interview accordée par le président de la République, à RFI et
France 24, beaucoup de nos concitoyens ont accueilli avec joie
l’annonce de IBK, et étaient étonnés de voir ‘’Boua’’ fléchir une fois de
plus sur ses décisions. Malheureusement, cette annonce de dialoguer
avec les ennemis du pays pourrait ne pas aboutir ? Puisque l’annonce a
été mal comprise par certains leaders politiques, qui trouvent que ce
n’est pas le bon moment pour enclencher un dialogue. Ils (leaders) se
basent sur la question de l’ébullition sociale que traversent les différents
secteurs du pays. Notamment la sortie de l’ex-PM Modibo Sidibé sous
le mandat d’ATT, sur la chaine d’Africa 24 en est une illustration parfaite.
Et même si la proposition du Haut représentant au Centre validée par le
chef d’État était une bonne option, comment amener les deux chefs
terroristes à la table de négociation?
Sachant qu’auparavant, l’ex-PM Abdoulaye Idrissa Maïga avait demandé
à Mahmoud Dicko, président du HCI à l’époque, de tenter une médiation
avec Iyad et Koufa, mais la mission a été annulée par IBK, maintenant
que trop de sang a coulé, engager un dialogue avec ces deux djihadistes
n’est-il pas risque ?
Et dans tout ça, qu’en pense la France ? Elle qui est venue en 2013,
nous délivrer des mains des obscurantistes, comme elle aime les
appeler. Une question qui mérite d’être répondue.
À suivre
Lansine Coulibaly