Le Premier Ministre japonais, Shinzo Abe, a promis à l’issue du sommet Japon-Afrique dernier, à Nairobi, d’investir plus de 17 mille milliards de francs CFA en Afrique. Et, selon lui, le 1/3 de cette enveloppe sera consacré à la réalisation des infrastructures sur le continent dans les prochaines années.
La rencontre Japon-Afrique des 27 et 28 aout dernier à Nairobi, au Kenya, a fait l’objet d’une promesse intéressante de la part de Tokyo en faveur du continent africain. Le Premier Ministre japonais a promis aux Chefs d’Etat africains présents à la rencontre d’investir plus de 17 mille milliards de francs CFA en Afrique de 2016 à 2018 dont un tiers serait consacré à la construction et à l’amélioration des infrastructures africaines.
Organisée conjointement par l’ONU, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD) se présente comme une opportunité pour les Africains d’attirer des capitaux japonais pour accélérer leur développement. Quand au Japon, cette conférence sert d’un moyen approprié de consolider sa position sur le marché africain.
Ces investissements (qui seront publics et privés) visent à mettre en œuvre les trois principaux objectifs choisis pour la TICAD qui sont: l’industrialisation avec la diversification de l’économie africaine, l’amélioration des soins de santé d’un continent régulièrement touché par des épidémies et la stabilisation de l’Afrique minée par de nombreuses crises.
Le Japon cherche ainsi à démarquer son offre de celle de son puissant voisin chinois sur le continent africain en insistant sur la qualité des services proposés. D’autant que la diversification de l’économie africaine crée autant d’opportunités dans des secteurs d’excellence pour le Japon, notamment la planification urbaine, l’énergie, l’assainissement des eaux ou la prévention de catastrophes naturelles.
Avec une trentaine de Chefs d’Etat présents, il faut rappeler que la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique est organisée pour la première fois sur le sol africain et non au Japon comme c’est le cas depuis l’édition inaugurale de 1993.
Adama A. Haïdara: LE COMBAT