Ils étaient au nombre de neuf, ces mineurs prisonniers de guerre libérés et remis au Chef de Bureau par intérim de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Kidal. Cette information, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui a posé cet acte de détente de l’atmosphère, toujours tendue entre elle et le GATIA, l’a donnée via un communiqué rendu public le samedi dernier.
Cet acte qu’on peut qualifier de décrispation dans les relations conflictuelles qui ont toujours caractérisé la cohabitation entre la CMA et ses rivaux du GATIA, a été posé, le vendredi 11 août dernier, à Kidal.
«Ces mineurs, âgés de 15 à 17 ans, sont des soldats du GATIA, faits prisonniers par la CMA, lors des combats du 26 juillet 2017, à Takalot », précise le communiqué, ajoutant que la cérémonie de remise des jeunes détenus s’est déroulée en présence de l’ONG IRC, des Représentants de l’UNICEF, du CICR, de la presse locale, de Barkhane, du Président de la société civile, du Président de la Coordination des ONG et de plusieurs autres personnalités.
Cette preuve de bonne volonté faite par la CMA intervient ainsi quelques jours après que des déclarations d’abus et de violations graves de droits de l’Homme se soient multipliées dans le Nord du Mali, poussant la MINUSMA à ouvrir des enquêtes. Dans la foulée de ces révélations, la Procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, ayant de son côté programmé une visite au Mali dans la première quinzaine du mois de septembre prochain pour y mener des enquêtes sur d’éventuelles violations de Droits de l’Homme, l’on se demande si la CMA est ainsi en train de chercher à esquiver les dards de la justice internationale. Si telle est l’idée voilée derrière cette libération, elle enverrait plutôt le GATIA seul à l’abattoir juridique de la CPI ; ceci pour preuve que l’acte louable posé par la CMA met en évidence l’existence des enfants soldats dans les rangs du Groupe d’autodéfense Imgad et alliés. L’avenir nous en dira plus clairement!
Katito WADADA : LE COMBAT