vendredi 26 avril 2024
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Désarmement des citoyens du Centre : La protection des populations comme condition

Suite à la recrudescence des confits entre les Communautés Peulhs et Dogons dans le Cercle de KORO, Région de Mopti, le Gouvernement a pris la décision de désarmer les deux communautés. Même ceux qui disposent de permis de port d’armes ne seront pas épargnés par la mesure.  Si les deux communautés saluent cette décision du Gouvernement, mais posent des conditions pour désarmer. 

L‘absence de l’Etat et des Forces armées dans certaines zones du Centre du pays depuis l’éclatement de la crise en 2012, a favorisé la multiplication des groupes d’autodéfense et le trafic en tout genre. Depuis le début de cette année, les deux communautés importantes du Centre du pays, les Peulhs et les Dogons, s’affrontent régulièrement avec des morts d’Hommes.  Pour faire face à cette situation, le Gouvernement vient d’ordonner aux forces de défense et de sécurité de désarmer systématiquement tous les détenteurs d’armes, y compris ceux titulaires de permis de port d’armes. Une mesure jugée salutaire par les protagonistes.

«On ne peut pas négocier avec des gens armés. De chaque côté, les gens sont armés. Par contre, si les armes sont déposées, on peut s’asseoir, parler et chacun va dire ce qu’il a comme griefs à l’endroit de l’autre. En ces moments, on peut s’excuser et repartir sur des bonnes bases» soutient Madani Almamy Togo de Gina Dogon.

Si la mesure doit permettre de résoudre les différends, les deux communautés craignent d’être sans défense si elles venaient à être attaquées par les groupes terroristes, d’où les conditions qu’elles posent au désarmement.

«Si l’armée désarme, elle doit aussi s’engager à protéger les citoyens. C’est son rôle régalien. C’est à ce prix seulement que les populations doivent être désarmées» prévient Abdoulaye Yoro Dicko, Vice-président de Tabital Pulaaku.

Le dernier épisode de cette crise est la lettre du Maire de Koporona, dans le Cercle de Koro, demandant aux Peulhs de quitter la localité. Dans un communiqué, le Gouvernement affirme avoir enclenché les procédures de suspension de l’élu local dont le comportement contrevient aux lois de la République.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT

Rédaction

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